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Forêt privée du promoteur Gollin: Oka rappelle que les terres sont déjà protégées

Une vue de la pinède municipale et de la forêt privée que l’on retrouve à Oka.

Forêt privée du promoteur Gollin: Oka rappelle que les terres sont déjà protégées

Publié le 15/07/2020

En réaction au désir du grand chef Serge Otsi Simon de relancer le projet d’une d’une aire protégée mohawk dans la pinède d’Oka, le maire Pascal Quevillon a tenu à rappeler que son conseil municipal a déjà adopté, en février dernier, des modifications au zonage afin d’inscrire cette forêt privée de 70 acres de terres à l’intérieur d’une zone de conservation environnementale.

Rappelons que ces terres privées, sous juridiction municipale, sont la propriété du promoteur Grégoire Gollin qui souhaite depuis plus d’un an les céder, sous forme d’un don écologique, à la communauté mohawk. Les 70 acres de terres ici en question se retrouvent à l’est du rang de l’Annonciation et longent le quartier résidentiel de la rue des Pins. Il s’agit d’une forêt mixte parsemée de conifères et de feuillus.

«Ça fait depuis que je suis élu, en 2014, que je souhaite protéger la pinède d’Oka et plus particulièrement cette forêt privée, mais on me le déconseillait. En 2016, le conseil municipal l’a fait pour la pinède municipale, située à l’ouest du rang de l’Annonciation, et en février dernier pour la forêt qui appartient à M. Gollin. On veut passer le message que c’est déjà protégé», a expliqué le maire Pascal Quevillon au lendemain d’un communiqué de presse émis à cet effet.

Une réglementation actualisée

Le communiqué en question précise ainsi que «la règlementation municipale est maintenant actualisée afin de protéger cette forêt contre tout développement et ainsi la conserver à son état naturel» et que le «le conseil municipal prévoit inscrire l’ensemble de la pinède à l’inventaire des sites d’intérêts patrimoniaux».

En entrevue avec votre hebdo L’ÉVEIL, M. Quevillon explique que c’est la sortie de M. Gollin, l’an dernier, qui a incité le conseil municipal a amorcé des démarches avec celui-ci. «Il a été un peu réticent au début, mais après discussions, il a adhéré à notre souhait sans s’y opposer», de résumer le maire d’Oka qui croit surtout que sa municipalité est davantage en mesure de protéger cette forêt privée parce qu’elle «contrôle son territoire».

«On l’a vu avec tous les terrains et les maisons que le gouvernement fédéral a rachetés depuis 1990. En général, ces terrains et maisons ne sont pas dans un bon état. On n’a juste à penser à la ferme Mongeon, sur le rang du Milieu; c’est épeurant de voir ce que cette propriété est devenue. Il y a aussi les terrains du côté nord de la route 344. On retrouve maintenant des containers, des cabanes à cigarettes et à cannabis. C’est pour cela cela qu’on craint pour la forêt privée. C’est la réalité. On n’invente rien», de conclure M. Quevillon qui croit, enfin, que la mise en place d’un corps policier mohawk, comme le souhaite le grand chef Simon, ne règlera pas tout, du moins pas immédiatement.