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Congestion sur 25e Avenue Nord: le maire Charron sonne la charge

Photo Benoît Bilodeau – Le carrefour de la 25e Avenue et de l’autoroute 640, vu ici depuis la rue Dubois, demeure un secteur fort achalandé aux heures de pointe.

Congestion sur 25e Avenue Nord: le maire Charron sonne la charge

Publié le 13/05/2021

Réagissant au texte portant sur les investissements routiers 2021-2023 paru en page 5 de votre hebdo L’ÉVEIL, le 5 mai dernier, et dans lequel il était mentionné que des discussions étaient en cours entre la Ville de Saint-Eustache et le ministère des Transports du Québec (MTQ) concernant des travaux afin de congestionner la 25e Avenue Nord, à la hauteur de l’autoroute 640, le maire Pierre Charron parle plutôt d’une absence de discussions à ce sujet et d’un dossier qui «traine incroyablement en longueur».

Lors du récent dévoilement des 94 projets retenus pour 2021-2023, celui du carrefour de la 25e Avenue et de l’autoroute 640, où il y a congestion aux heures de pointe en raison des nombreux véhicules provenant ou se dirigeant vers le secteur de Saint-Augustin, à Mirabel, ne figurait effectivement pas sur la liste.

Le directeur général de la Direction générale principale de la région métropolitaine de Montréal du MTQ, Fadi Moubayed, avait alors, pour expliquer cette absence, mentionné «que les discussions [à propos de ce projet] sont toujours en cours parce que ces travaux impliquent à la fois la Ville de Saint-Eustache et le MTQ

«Il faut comprendre que ce n’est pas juste un projet MTQ. Il faut trouver la meilleure solution et [établir] une entente avec la Ville côté expropriation, côté fonctionnel, et un partage des coûts. Ce sont essentiellement des projets [celui de la 25e Avenue] qui sont liés au développement municipal. [Nous] allons travailler sur une solution qui va satisfaire les deux parties», avait plus précisément répondu M. Moubayed, questionné à ce moment par L’ÉVEIL.

Analyses de circulation de part et d’autre

Le maire Charron, qui n’avait pu participer à la conférence de presse virtuelle annonçant ces investissements routiers, a donc eu toute une surprise en lisant L’ÉVEIL du 5 mai. Il a donc tenu à réagir immédiatement, et par communiqué de presse, et lors d’un entretien téléphonique avec votre hebdo L’ÉVEIL.

«Il y a zéro, zéro et zéro discussion pour le moment avec le MTQ. Tout ce que l’on sait, c’est que le MTQ nous a mentionné, l’automne dernier, vouloir refaire ce printemps une analyse de circulation dans ce secteur afin de mettre à jour ses statistiques et ses données. On attend les résultats de cela», a tenu à préciser, dans un premier temps, M. Charron au bout du téléphone.

Celui-ci rappelle qu’il s’agit d’un dossier datant déjà de 10 ans et qu’à cette époque, pas moins de 7 500 véhicules circulaient dans ce secteur, un chiffre qui, de l’avis de M. Charron, doit avoir sans doute augmenté de 50 % ou 60 %.

D’ailleurs, la Ville entend effectuer sa propre analyse de circulation afin d’en comparer les résultats avec ceux du MTQ. «Quand on aura des statistiques et des solutions, on pourra discuter de tout cela», de dire le maire, qui s’attend à ce que le MTQ tente de «quémander quelques millions de dollars» même si la sortie de l’autoroute 640 lui appartient.

Une situation devenue critique

Celui-ci précise aussi que le MTQ avait aussi un plan précis pour dévier la sortie de l’autoroute 640, vis-à-vis la rue Dubois, pour permettre une meilleure fluidité de la circulation automobile. «À la demande du Ministère, nous avions alors immédiatement procédé aux travaux préparatoires nécessaires qui relevaient de notre responsabilité, en vue de l’installation d’un feu de circulation [à cet endroit]», de poursuivre M. Charron, précisant que l’actuel député et ministre Benoit Charette est bien au courant de la situation.

Enfin, dans un communiqué de presse émis le jeudi 6 mai, la Ville se refuse de «baisser les bras» et compte poursuivre ses représentations, tant auprès du MTQ que des instances politiques, et faire valoir l’urgence d’agir.

«En 10 ans, la démographie a considérablement augmenté dans la région, particulièrement à Mirabel, augmentant du coup exponentiellement le flot de véhicules qui transitent par Saint-Eustache. La situation est devenue à ce point critique qu’elle affecte la productivité et la compétitivité dans la ville et dans la région, sans compter les impacts négatifs qu’elle entraîne sur la qualité de vie des Eustachois et sur l’environnement», d’affirmer, dans ce communiqué, Pierre Charron.