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COVID-19 : il faudra s’adapter

Le Centre d’art La petite église, à Saint-Eustache. (Photo Benoît Bilodeau)

COVID-19 : il faudra s’adapter

Publié le 20/05/2020

Le Centre d’art La petite église, à Saint-Eustache, comme tous les diffuseurs en arts de la scène, se trouve lui aussi plongé dans la tourmente provoquée par la pandémie de COVID-19. Préparer la relance éventuelle et s’adapter à la situation, voilà ce qui alimente la réflexion ces jours-ci.

Bien sûr, le Centre d’art La petite église a dû jongler lui aussi avec les annulations et les reports, depuis le 12 mars, jour où les autorités sanitaires et gouvernementales ont décrété que tout rassemblement public était interdit jusqu’au 31 août. «Les spectacles ont été reportés à des dates ultérieures. La billetterie est demeurée ouverte en tout temps et la clientèle touchée par les reports a été contactée. Les détenteurs de billets sont invités à les conserver», énumère Sophie Tessier, agente de développement culturel au Service des arts et de la culture de Saint-Eustache, qui confirme du même souffle que la grande majorité des détenteurs de billets a choisi de patienter. Très peu de demandes de remboursement ont donc été adressées.

L’occasion de se renouveler

«La situation n’est pas simple, mais elle permet de se questionner et de réfléchir pour le futur. Le modèle d’affaire des arts vivants va sans doute changer, tant du côté des producteurs que des diffuseurs», enchaîne Sophie Tessier qui voit dans la situation actuelle une occasion de se renouveler.

Il faut savoir que Le Centre d’art La petite église peut s’offrir ce luxe étant donné que, en tant que diffuseur municipal, il ne dépend pas essentiellement de ses revenus au guichet. La petite église et sa billetterie sont opérées par des employés syndiqués du Service des arts et de la culture. En contrepartie, elle n’a pas droit aux programmes d’aide financière actuellement dispensés par les gouvernements fédéral et provincial.

«Notre mandat est beaucoup plus large et va au-delà de la diffusion. En ce moment, nous révisons l’offre culturelle pour l’adapter à la nouvelle réalité. Mais il est clair que la crise a des effets lourds de conséquences sur le milieu de la diffusion», exprime Mme Tessier.

Néanmoins, le Centre d’art La petite église demeure un lieu fort apprécié du public, depuis 20 ans, et il va sans dire que sa vocation n’est nullement remise en question, d’autant plus que la majorité des spectacles reportés affichent déjà complet. Le défi viendra peut-être après la relance puisque, selon un sondage publié le jeudi 7 mai par Léger 360, iCible et Rideau, il appert qu’à l’issue du confinement et au moment de la réouverture des salles, seulement 8 % des gens seraient prêts à acheter immédiatement un billet.

Repenser l’espace

Ce pourcentage variera selon les régions, pense tout d’abord Sophie Tessier. «De plus, notre salle peut contenir seulement 200 personnes. Nous sommes donc à repenser l’espace et la disposition des lieux. À cet effet, nous suivons de très près les discussions entre RIDEAU, L’ADISQ et le gouvernement. Nous prévoyons, lors du retour, mettre en place des mesures sanitaires pour sécuriser la clientèle et s’assurer que le Centre d’art La petite église demeure le lieu chaleureux et accueillant qu’il a toujours été», termine Sophie Tessier.

Pour consulter la programmation, visitez le [www.lapetiteeglise.com].