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Tout en « héritant » de la digue: Sainte-Marthe-sur-le-Lac soutire 8M$ de plus de Québec

Courtoisie – Le maire François Robillard se réjouit des 8 M$ supplémentaires qu’il a pu obtenir du gouvernement provincial, même s’il est déçu de voir la propriété de la digue devenir le fardeau de la Ville de Sainte-Marthe-sur-le-Lac.

Tout en « héritant » de la digue: Sainte-Marthe-sur-le-Lac soutire 8M$ de plus de Québec

Publié le 27/02/2024

Le gouvernement du Québec a augmenté à 48,8 M$ son déboursé pour la digue de Sainte-Marthe-sur-le-Lac, alors que le montant convenu initialement était de 40,8 M$. Au-delà de cette victoire apparente, l’aspect principal de cette entente réside dans la cessation de la propriété de la digue que la Ville souhaitait à tout prix éviter.
La dernière séance ordinaire du conseil de ville de Sainte-Marthe-sur-le-Lac était l’occasion pour le maire François Robillard d’expliquer aux citoyens en quoi consiste le règlement obtenu par la ville auprès du gouvernement provincial. 

Payer les intérêts

« Après deux ans de négociations, c’est sûr qu’on est déçu d’hériter de la propriété de la digue puisque des coûts d’entretien accompagneront cette partie de l’entente. Mais depuis le début des travaux, nous avions déjà accumulé environ cinq millions de dollars en intérêt. Or les huit millions supplémentaires obtenus nous permettent de payer ces intérêts ».  
Le montant bonifié représente 89 % du coût total des travaux estimés à 55 millions de dollars, dit le maire. Il voit dans cette annonce la perspective d’enfin pouvoir tourner une page dans cette saga qui dure maintenant depuis cinq ans.
M. Robillard rappelle qu’une action collective est toujours en cours, initiée par Richard Lauzon, l’action collective a pour but d’obtenir réparation pour les citoyens qui ont été touchés par la rupture de la digue et l’inondation d’avril 2019.

65000 mètre carrés d’habitat de poisson à compenser

Le maire insiste toutefois sur un autre aspect de l’entente qu’il juge névralgique, celui de la compensation que la Ville doit offrir à Pêches et Océans Canada : « Avec les travaux de la digue, nous devions compenser le Ministère en habitat de poissons. On a environ 65 000 mètres carrés d’habitat de poissons à compenser, et Pêches et Océans Canada n’accepte pas de compensation financière. Il faut comprendre par contre que maintenant que la Ville est endiguée de part et d’autre, nous ne pouvons pas offrir de dédommagement en termes de terrain. Il va falloir aller compenser sur d’autres territoires, et cela pose problème au niveau des champs de compétence puisqu’une ville ne peut pas travailler hors de son territoire. C’est pourquoi cette assistance et cette assurance du gouvernement du Québec dans ce dossier sont un gain significatif dans nos négociations »
En conclusion, les gains obtenus lors de cette négociation ne répondent pas à toutes les questions. Et malgré le désir compréhensible de l’administration marthelacquoise d’enfin passer à autre chose, il faudra attendre et suivre la situation sur le long terme pour comprendre les coûts et responsabilités se rattachant à la propriété de la digue.