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Mirabel et Kanesatake projettent de construire une plate-forme de compostage

Avec ce projet, Mirabel et Kanesatake comptent offrir aux agriculteurs de la région un compost de qualité.

Mirabel et Kanesatake projettent de construire une plate-forme de compostage

Publié le 19/09/2018

La Ville de Mirabel et la communauté de Kanesatake souhaitent acquérir des terrains, situés au nord-ouest de l’aéroport et de l’autoroute 50, afin d'y implanter une plate-forme de traitement des matières organiques. Espérant obtenir l'assentiment du gouvernement fédéral, le maire Jean Bouchard et le Grand Chef Serge Simon ont récemment fait valoir leurs arguments auprès du ministre des Transports du Canada, Marc Garneau.

«Nous espérons que seront prises en considération la valeur et la portée collective de ce projet prometteur pour l’environnement, la communauté et les agriculteurs, en plus de favoriser la réconciliation avec les Premières Nations», soutiennent les deux élus.

Mirabel a signifié dès septembre 2016 son intérêt d’acquérir ces lots déclarés excédentaires par Transports Canada, dans le secteur de Saint-Canut. Depuis, la communauté de Kanesatake s’est ralliée au projet de construction de cette nouvelle plate-forme de compostage en bâtiment fermé, reconnaissant ses plus-values en matière de préservation de l’écologie et d’agriculture durable. L’Union des producteurs agricoles (UPA) Sainte-Scholastique-Mirabel a également signifié son appui.

«Nous comptons offrir aux agriculteurs de la région un compost de qualité leur permettant d’augmenter leur productivité et de diminuer leur dépendance aux engrais chimiques et aux pesticides», explique le directeur du Service de l’environnement de la Ville de Mirabel, Jérôme Duguay.

À ce jour, des ententes de partenariat ont été signées avec 12 municipalités environnantes.

Un emplacement de choix

En plus d’être facile d’accès pour les producteurs, l’emplacement visé est bordé d’une vaste superficie de boisés et de milieux humides, créant naturellement une zone tampon afin d’éviter les nuisances liées au traitement des matières organiques.

«Pour que la Ville de Mirabel puisse déployer sa plate-forme de compostage en partenariat avec Kanesatake, moins de 2 % des 850 acres déclarés excédentaires par Transports Canada suffiraient», mentionne Jérôme Duguay. Le projet serait donc compatible avec les visées du gouvernement provincial qui envisagerait d’y créer une réserve faunique.

Le maire Jean Bouchard ajoute que «les demandes des expropriés peuvent aussi être comblées puisque l’exploitation des érablières sur les lots visés est compatible avec le projet de compostage et celui de réserve faunique, tout le monde peut donc y trouver son compte».