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Les syndiqués du Front commun manifestent leur mécontentement

Photo Benoît Bilodeau – Des dizaines de travailleurs du Front commun ont brandi drapeaux et pancartes devant le CLSC Jean-Olivier-Chénier, à Saint-Eustache, ce matin.

Les syndiqués du Front commun manifestent leur mécontentement

Publié le 06/11/2023

Malgré un thermomètre qui se situait sous le point de congélation très tôt ce matin, des dizaines et des dizaines de travailleurs du Front commun n’ont pas hésité à manifester leur mécontentement dans le cadre d’une première journée de grève qui avait été annoncée à l’avance.

Si ceux œuvrant en milieu scolaire étaient retournés au travail comme le prévoyait le scénario qui les concernait, plusieurs autres brandissaient toujours, un peu avant l’heure du dîner, pancartes et drapeaux devant différents établissements de santé et de services sociaux de la région immédiate, notamment l’Hôpital de Saint-Eustache, le CLSC Jean-Olivier-Chénier et à proximité du Centre d’hébergement de Saint-Eustache.

Et plusieurs heures après le début de cette première journée de grève, l’ardeur des manifestants était toujours bien présente; ces derniers étant réconfortés par de nombreux automobilistes qui, en passant devant les lignes de piquetage, n’hésitaient pas à leur offrir un appui à leurs revendications en klaxonnant et en levant le pouce.

Des offres qui ne passent pas

Ce premier débrayage, c’est la réponse des 420 000 syndiqués du Front commun à travers le Québec face aux plus récentes offres du gouvernement de François Legault, déposées le 29 novembre dernier et jugées « insultantes et méprisantes » à leur égard. Dans la région des Laurentides, ce sont près de 25 000 travailleurs qui prendront part, à un moment ou l’autre de la journée, à ce premier coup de semonce syndical.

« Nous aurions souhaité éviter d’en arriver là, mais cela fait quand même plusieurs mois que le Front commun est sur toutes les tribunes pour rappeler au gouvernement que ses offres ne passent pas. Si le gouvernement veut être un employeur de choix, il doit entendre notre message aujourd’hui, et que cela se traduise aux tables de négociations. C’est clair que ça passe par des salaires plus décents, plus attractifs. Nous n’accepterons pas que nos membres s’appauvrissent en allant travailler », a lancé Marie-Ève Meilleur, représentante nationale de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) pour la région des Laurentides, l’un des quatre syndicats, avec la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), à faire partie de ce Front commun; une première en 50 ans.

Précisons que cette grève se poursuivra jusqu’à minuit dans le secteur de la santé et des services sociaux et que les services essentiels sont assurés comme le prévoit la loi.

Enfin, le Front commun a déjà fait savoir ce matin que la prochaine séquence de grève se déroulera du 21 au 23 novembre prochains, à moins évidemment d’une entente d’ici là. Cette fois, le milieu scolaire sera touché pour l’entièreté des trois journées.

D’autres détails et commentaires à venir…