Daniel Simard: Écrire pour faire réfléchir

Un nouveau livre a récemment été lancé dans le secteur du Domaine vert Sud. Daniel Simard, résident du quartier, y a travaillé pendant de longues années.

Je suis boff se veut un livre léger avec une touche d’éléments véridique. Les interactions entre le héros, l’auteur et le lecteur viennent ajouter à la légèreté. L’histoire amène une réflexion face aux animaux abandonnés dans les refuges, puis envoyés à des laboratoires pour des tests pharmaceutiques. C’était il y a une dizaine d’années.

« J’ai toujours écrit un peu. J’ai d’ailleurs fait deux pièces de théâtre aussi », affirme-t-il. L’idée du récent roman est venue de recherches faites il y a plusieurs années lorsqu’il était bénévole à la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA). Alors près du directeur, il avait appris que des animaux partaient régulièrement du centre vers les États-Unis. Ils y devenaient des objets de tests dans divers laboratoires.

« Au moment de finir mon livre, j’ai appris que la Ville de Montréal avait fait une loi pour interdire la vente d’animaux à des laboratoires », souligne-t-il. Au dernier moment, il a donc choisi de faire un clin d’œil à ce règlement dans son livre. Il y souligne également la loi votée au fédéral pour l’interdiction des tests faits sur les animaux pour les produits cosmétiques. En effet, depuis juin 2023, les produits cosmétiques ne pourront plus être vendus s’ils ont été testés sur des animaux.

Écrit sur plusieurs années, de nombreux éléments ont pu évoluer dans le temps, donnant de la matière additionnelle pour écrire le roman. « Ce n’est pas comme écrire des chansons », rit-il.

Artiste depuis toujours

Pendant 4 à 5 ans, alors dans la vingtaine, Daniel Simard était auteur-compositeur-interprète. Après trois albums, les événements lui ont montré qu’il devait prendre une pause. « J’étais tanné de faire les bars, alors je me suis mis à faire de la composition », explique M. Simard. Le milieu étant difficile, il a fini par prendre un travail plus conventionnel.

Venant d’une famille de musiciens, il a voulu rester proche du milieu d’une manière ou d’une autre et a gardé la musique comme loisir. Chacune de ses compositions a son propre style et cherche à faire réfléchir. « Tu as réussi a ouvrir le cœur de la personne, alors profites-en pour lui dire quelque chose d’intelligent », souligne le musicien.

Aujourd’hui à la retraite, il profite du temps pour composer de nouveau et partage ses créations avec ceux qui le veulent bien, sans pression. Il a trouvé une maison de production qui lui ressemble et ne dit pas non à un nouveau projet musical.