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Toiles d’hivernisation des bateaux : 0,64 tonne récupéré à Sainte-Marthe-sur-le-Lac

Ce sont des toiles de ce genre, qui permettent l’hivernisation des bateaux, que l’on souhaite détourner des centres d’enfouissement pour les valoriser.

Toiles d’hivernisation des bateaux : 0,64 tonne récupéré à Sainte-Marthe-sur-le-Lac

Publié le 16/07/2023

Grâce à une coopération menée, un plus tôt ce printemps, entre la Ville de Sainte-Marthe-sur-le-Lac, l’organisme Synergie Économique Laurentides, l’entreprise Bateaux Legend Montréal et l’entreprise de recyclage Modix plastique, l’équivalent de 0,64 tonne de toiles servant à recouvrir les bateaux durant l’hiver a pu être détourné des sites d’enfouissement.

Même si l’objectif avait été fixé à 120, ou l’équivalent d’une tonne, ce sont au bout du compte 60 toiles qui ont été récupérées ; une première expérience jugée tout de même satisfaisante dans les circonstances étant donné que la Ville de Sainte-Marthe-sur-le-Lac et l’entreprise Bateaux Legend Montréal, basée en sol marthelacquois, vivaient l’expérience pour la première fois.

Entre autres raisons de ce résultat, il y a le fait que la saison des bateaux a débuté plus tardivement à cause de la météo. Ainsi, moins de toiles ont été retirées des bateaux pendant la période durant laquelle le conteneur était disponible. Également, les toiles récupérées se doivent d’être exemptes de toute matière jugée impropre au recyclage, par exemple les cordes. Ainsi, certaines toiles mises dans le conteneur ont dû être rejetées.

Ces toiles faites de plastique extensible sont utilisées pour l’hivernisation des bateaux et pour les bateaux neufs. Actuellement, ce plastique non réutilisable une fois enlevé, n’étant pas recyclable au centre de tri traditionnel bien qu’il possède un fort potentiel de recyclabilité, est envoyé directement à l’enfouissement, où il met des centaines d’années à se décomposer. Le recyclage de ces matières permet, au contraire, la production de nouvelles toiles et autres produits.

Des résultats satisfaisants

« Ça n’a pas été parfait, on ne peut pas tout prévoir. Nous aurions aimé récupérer plus de toiles, mais nous sommes tout de même satisfaits. Nous allons maintenant évaluer le tout au cours des prochaines semaines et voir si ce projet-pilote sera reconduit l’an prochain », de commenter Charles Bissonnette, conseiller en environnement pour la Ville de Sainte-Marthe-sur-le-Lac.

Celui-ci explique que c’est l’organisme Synergie Économique Laurentides, qui possède une expertise en la matière, qui a approché la Ville de Sainte-Marthe-sur-le-Lac, souhaitant ainsi élargir son action dans la partie sud de la région des Laurentides.

Un fort potentiel de valorisation

Offrant un accompagnement aux industries, commerces et institutions des Laurentides pour les aider à valoriser les plastiques orphelins qu’ils éliminent, c’est-à-dire ceux qui ne peuvent être récupérés par la collecte municipale, Synergie Économique Laurentides a plus particulièrement ciblé, il y a quelques années, ces fameuses toiles de plastique comme ayant un fort potentiel de détournement en vue de les valoriser.

Prenant de l’ampleur chaque année, 1 552 toiles, ou l’équivalent de 13,97 tonnes, provenant de 11 entreprises réparties dans quatre MRC (Laurentides, Pays-d’en-Haut, Rivière-du-Nord et Antoine-Labelle), ont été récupérées en 2022. Cette année, l’objectif était cette fois de détourner des sites d’enfouissement 3 589 toiles, ou l’équivalent de 32 tonnes. Cette année, 30 entreprises réparties dans sept MRC, dont celle de Deux-Montagnes, ont été appelées à participer à l’effort de récupération.

Selon Martin Côté, chargé de projets pour Synergie Économique Laurentides, l’expérience vécue à Sainte-Marthe-sur-le-Lac est un bon pas pour valoriser l’ensemble de ces toiles. « Il s’agissait d’une première participation à ce projet, donc des ajustements sont nécessaires. C’est un processus normal. Pour les années prochaines, les villes et municipalités [déjà participantes] sont invitées à poursuivre le projet », d’indiquer celui-ci, précisant avoir aussi approché la Ville de Saint-Eustache et la Municipalité d’Oka pour qu’elles mettent, elles aussi, l’épaule à la roue.