Tout juste avant la semaine de relâche, un premier essai d’un projet pilote a été fait dans deux écoles primaires de Mirabel.



« On est encore en rodage », tient à souligner Noémie Laurin de la Caisse Desjardins de Mirabel. Le comité qui a eu l’idée de lancer cette initiative est tout jeune encore. Parmi les membres qui s’y retrouvent, on compte la conseillère Francine Charles, des bénévoles de Mirabel ainsi que des représentants de la Caisse Desjardins de Mirabel. « Le nom n’est pas encore choisi et on n’a pas encore notre logo officiel », sourit-elle.



Le 28&nbsp;février, les élèves de l’école primaire Ste-Scholastique ont pu profiter d’une collation d’après-midi. Une soupe chaude leur a été servie tout juste au retour de la récréation. La directrice de l’école souligne que pour elle, il était surtout question de faire découvrir des aliments locaux aux élèves de son établissement.



Le lendemain, le 29&nbsp;février, ce fut au tour de l’école des Pré-fleuris dans le secteur de Saint-Augustin de recevoir la visite du comité. Cette fois encore, une dizaine de bénévoles du secteur ainsi que des représentants des différents paliers gouvernementaux ont participé à la distribution de soupe.



L’équipe de rédaction tient à rappeler que l’activité avait pour but d’expérimenter un concept. Le comité est encore entrain de le développer et, bien qu’il apprécierait de le maintenir pour 2025, il n’y a aucune mention que cela puisse continuer dans le futur.

Lors d’une entrevue, Rita Léonard-Lafond nous a dévoilé ses expériences et ses pensées sur l’expropriation de 1969. « Les femmes, on n’avait pas le temps de s’apitoyer sur nous-mêmes », se souvient-elle. En effet, elles devaient soutenir leurs maris qui s’étaient fait retirer leur métier d’agriculteur et qui ne savaient que faire d’autres.



Il s’agit là d’un événement qui a profondément bouleversé sa vie, l’obligeant à se déraciner et à suivre son mari à Bellefeuille. « Mon mari est tombé en dépression. Il était habité par un grand silence », confirme-t-elle de manière poétique.



<h2>Une grande communicatrice est née</h2>



Dans les mois suivants, Denis Lauzon, mari de sa sœur, est venu recruter M.&nbsp;Roméo Léonard dans la cause des expropriés, mais ce dernier restait incertain, vu les compétences requises. « Je lui ai dit de prendre l’emploi et que j’écrirais pour lui », explique-t-elle.



Lorsque M.&nbsp;Lauzon a quitté le domicile du couple, c’est finalement Mme&nbsp;Léonard-Lafond qui a été embauchée. Elle a d’ailleurs commencé dès le lundi suivant.



Rita Léonard-Lafond a ainsi pris une place importante dans la défense des droits des expropriés. Jean-Paul Raymond, André Bouvette et elle formaient un trio fort et complémentaire. « Je n’avais pas de titre officiel, mais j’organisais les réunions. Je n’avais jamais parlé en public », mentionne-t-elle quant à son rôle.



Parmi tout le mouvement, elle était la seule femme impliquée de la sorte. Une autre était présente, mais davantage comme secrétaire. Rapidement, Mme Léonard-Lafond a pris la parole devant les expropriés. « Ça a l’air que quand je parlais, les gens écoutaient. C’est peut-être pour ça que j’étais la porte-parole », résonne-t-elle, soulignant l’importance pour elle de rassembler les gens autour de la cause.



<h2>Écrire l’histoire, mais trop tard…</h2>



« Ma mémoire me fait défaut. Je regrette qu’on n’ait pas écrit l’histoire à l’époque », s’attriste l’octogénaire, soulignant qu’un historien associé au comité devait le faire avec son aide. Tous deux s’entendaient sur le fait qu’il fallait écrire les événements pour les commémorer. « Malheureusement, deux semaines plus tard, il est décédé », dit-elle.



Aujourd’hui, des gens reconnaissent Mme&nbsp;Léonard-Lafond comme une pionnière et souhaitent qu’elle garde une place importante dans la communauté. La bibliothèque de Sainte-Scholastique porte désormais son nom et un livre a été écrit pour garder sa mémoire. Il y avait là l’importance de préserver et de partager ces souvenirs pour enrichir l’héritage commun.

Photo Stéphanie Prévost Mme Rita Léonard-Lafond feuillette avec joie le livre qui a été fait sur son histoire, preuve des événements qui se sont déroulés il y a 50 ans et qui ont marqué sa vie.

Rita Léonard-Lafond : une grande porte-parole aujourd’hui honorée

Déclaration des conseillères municipales de la Ville de Mirabel à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars 2024



« En cette Journée internationale des droits des femmes, nous souhaitons honorer et soutenir toutes les personnes qui contribuent à construire jour après jour une société plus juste, plus inclusive et plus ouverte sur le monde.



À titre de conseillères municipales de la Ville de Mirabel, nous tenons à partager notre expérience. Malgré nos origines politiques diverses et nos désaccords occasionnels, nos échanges au sein du conseil demeurent constructifs et respectueux. Poursuivons ensemble les efforts pour que partout, les femmes puissent évoluer dans des environnements sécuritaires et sereins. »



Signée par les conseillères municipales

Mettre de l’avant les produits locaux: Un projet pilote pour nos écoles