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Une organisation qui met de l’avant… l’éducation!

(Photo Pierre Latour) – D’après les propos du propriétaire Manuel Moreau, les Vikings se résument en trois mots: famille, passion, réussite.

Une organisation qui met de l’avant… l’éducation!

Publié le 17/02/2009

Ils sont âgés de 15 à 17 ans et veulent jouer dans la Ligue nationale de hockey (LNH). Ces jeunes qui forment l’équipe des Vikings de Saint-Eustache seront avant tout de bons citoyens.

Le propriétaire de la formation, Manuel Moreau, en fait son cheval de bataille. Tous les Vikings termineront leur secondaire avec un diplôme, il n’y a pas de compromis à faire là-dessus.

Formés en 2004, lorsque la Ligue de hockey midget AAA a ajouté quatre délégations à son circuit, les Vikings ont d’abord eu demeure à Rosemère. Les Vikings des Laurentides étaient alors la propriété de huit actionnaires.

Dès lors, la philosophie de l’organisation est d’encourager les jeunes à réussir à l’école. Un mauvais comportement entraîne leur non-participation à un match, de mauvais résultats académiques conduisent vers de la récupération scolaire plutôt qu’un entraînement. «Ils ne doivent pas négocier. Leur responsabilité est de rester en classe et de réussir. Cette saison, entre cinq et sept matchs n’ont pas été disputés par les joueurs», affirme-t-il, confiant que cela a parfois donné lieu à des discussions avec l’entraîneur-chef Dave Thériault.

C’est pourquoi l’Académie de hockey Saint-Gabriel est née en 2005 en même temps que le début de la première saison des Vikings. L’organisation souhaitait, tout comme la Ligue, encourager les études par la création d’un programme sport-études. Cette année, 12 Vikings proviennent de ce programme.
«Nous devrions dire études-sport. […] Nous sommes parmi les trois clubs les plus sévères envers la réussite scolaire dans la Ligue», mentionne le propriétaire-gouverneur.

Manuel Moreau indique par ailleurs qu’il leur est arrivé de perdre des joueurs par rapport à cette philosophie.

Selon lui, la passion des jeunes pour le hockey est un pouvoir que l’organisation a pour les scolariser. «Je veux qu’ils deviennent les bons citoyens de demain», assure celui qui a été décrocheur d’école.

Il croit que la mission de l’organisation est avant tout de développer des joueurs. Déjà, quelque cinq hockeyeurs évoluent hors Québec, une quarantaine a été repêchée dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), 15 y jouent et deux ont été repêchés dans la LNH. Une mission de plus en plus reconnue par les clubs de la LHJMQ. Une mission qui vient quelquefois nuire à l’objectif de l’entraîneur: gagner des matchs.

Pourquoi Saint-Eustache?

Tandis que l’organisation est à Rosemère, quelques confrontations d’idées amènent les actionnaires à vendre le club à Manuel Moreau, alors vice-président hockey. Après avoir vu l’ambiance électrisante qui régnait à l’aréna Paul-Tardif lors des séries éliminatoires de l’équipe locale junior AAA en 2008, le nouveau propriétaire commence les démarches pour déménager les pénates de l’organisation à Saint-Eustache. Les étoiles s’alignent et ça devient réalité.

Les Vikings des Laurentides deviennent les Vikings de Saint-Eustache pour leur quatrième saison d’existence. «C’était un risque de déménager ici, croit le passionné de hockey. Il faut se faire accepter en prenant le temps qu’il faut. […] Je ressens que c’est une ville de hockey, mais les gens ne donneront pas leur bénédiction à l’équipe tout de suite.»

L’avenir des Vikings

Manuel Moreau voit loin. Pour lui, les Vikings vont «mourir» à Saint-Eustache. «Je crois qu’il faut être fidèle en amour comme dans la vie et dans le sport», affirme-t-il.

Avec une moyenne de 300 spectateurs, les matchs des Rouge et Noir ne sont pas plus rassembleurs que ceux des Patriotes junior AAA, la saison dernière, mais pour le Rosemèrois, l’assistance est satisfaisante.
«Je pense qu’il faut faire preuve de patience. Il faut apprendre à se connaître et il faut s’engager auprès de la communauté», estime M. Moreau. «C’est la plus belle décision que j’ai pu prendre (de déménager à Saint-Eustache)», pense-t-il.

Une famille

Pour lui, les Vikings forment une grande famille rassemblant entraîneurs, administrateurs, parents et partisans. En guise d’exemple, l’organisation des Vikings n’a pas hésité à intégrer les bénévoles de longue date de Saint-Eustache à son équipe déjà existante.

La passion, la volonté de gagner et les connaissances de l’entraîneur-chef Dave Thériault font que le propriétaire souhaite qu’il reste le seul et l’unique entraîneur-chef du club.

D’après les propos de M. Moreau, les Vikings se résument en trois mots: famille, passion, réussite.