logo journal leveil
icon journal
<strong>Tous les espoirs sont permis pour François Lamontagne</strong>

Photo Michel Chartrand – Le cavalier François Lamontagne galope avec Anton. Il garde un excellent souvenir de leur victoire au Grand Prix de Blainville 2010, puisque son cheval a alors démenti les pronostics le concernant.

Tous les espoirs sont permis pour François Lamontagne

Publié le 20/04/2012

Le cavalier François Lamontagne peut rêver. Après une vingtaine d’années à pratiquer l’équitation, il peut espérer participer aux compétitions les plus prestigieuses au monde.

Si son père a été élevé sur une ferme, rien ne prédestinait l’homme de 28 ans à faire de l’équitation. En fait, c’était le rêve de jeunesse de sa mère qu’elle avait mis en veilleuse jusqu’à ce qu’elle entame des cours d’équitation. C’est ainsi que le Beauceron d’origine fait ses premières armes à 7 ans. «C’est vers l’âge de 8 ou 9 ans que j’ai eu mon premier poney et que j’ai commencé à prendre part à des compétitions régionales», raconte-t-il.

À l’adolescence, alors qu’il doit songer à son avenir professionnel, rien ne l’intéresse plus que le monde équestre. «Si je voulais me pousser au maximum, je me voyais mal réserver l’équitation à mes loisirs», croit-il.

Établi à Saint-Eustache depuis 2005, François Lamontagne y opère une écurie de plusieurs chevaux de compétition. Chaque jour, il passe entre 30 et 40 minutes avec chacun d’entre eux pour les entraîner. «Quand je monte le cheval de mon client, je considère que j’en bénéficie aussi comme cavalier», fait-il savoir.

Propriétaire de la Ferme Lamontagne et entraîneur certifié niveau 2 FEQ/Canada hippique en équitation classique, il possède quatre chevaux qu’il doit entraîner chaque jour en vue de futures compétitions. Plusieurs aspects sont révisés. Pour améliorer la musculature et la souplesse du cheval, on effectue le travail de plat qui consiste à revoir les commandements de base comme l’accélération et les virages. Ensuite, on s’affaire aux sauts d’obstacles. Quant au cavalier, une saine hygiène de vie et un bon équilibre cardiovasculaire sont essentiels, selon François Lamontagne.

Récemment, l’athlète a acquis Underground des Hauts droits, un cheval de sport belge. Âgé de 8 ans, il est porteur d’espoirs pour François Lamontagne. «Avec Underground, je peux vraiment être ambitieux s’il ne connaît pas de blessures. Je ne dois pas me mettre de limites. Il est encore un peu jeune, mais il pourrait être assez mature pour participer aux Championnats du monde de 2014 en Normandie et ensuite aux Championnats panaméricains de 2015 à Toronto», fait-il remarquer.

Les Championnats panaméricains serviront par ailleurs de sélections pour les Jeux olympiques de 2016. «Ça serait prétentieux pour moi de dire que je veux aller aux Jeux olympiques, mais je suis très heureux de la progression que j’ai faite jusqu’à présent. J’améliore mes résultats, j’améliore mes chevaux et j’en trouve de meilleurs. Ce n’est pas le temps de ralentir. Il y a beaucoup de portes qui peuvent s’ouvrir à moi d’ici un an ou deux», croit-il.

Quand on sait que le Canadien et vice-champion olympique Ian Millar participera à ses 10es Jeux olympiques cet été, à 65 ans, François Lamontagne se dit qu’il ne peut pas se permettre d’arrêter.

En mars, le cavalier eustachois a obtenu le troisième rang avec Underground des Hauts Droits sur le circuit Horses In The Sun, à Ocala, en Floride, un événement qui regroupe des duos des Amériques. Il a signé un parcours sans faute au Grand Prix 1,50 m regroupant 40 cavaliers-chevaux, mais a dépassé le temps alloué par 0,6 seconde. «C’était l’apogée de la progression d’Underground cette année», souligne-t-il, satisfait. La bête sera son cheval de tête pour la saison qui débutera en mai.