Le Mirabellois Jean-François Bouvrette en sait quelque chose, lui qui est passé de la troisième à la première place à l’issue du programme double, présenté le 23 juillet dernier, au circuit eustachois. Celui-ci a terminé la première course au troisième rang, mais complété la deuxième au onzième rang, dans le tour du meneur, après avoir été retardé de trois tours en raison d’une crevaison.
Malgré tout, comme les principaux pilotes n’ont pas été en mesure de faire mieux que lui, Bouvrette occupe donc, à ce moment-ci, la tête du classement.
«J’ai été chanceux. Les principaux meneurs ont tous eu un événement majeur qui les a fait tomber, soit dans la première, soit dans la deuxième course. Moi, au final, ça m’a permis de reprendre position au premier rang. L’Autodrome St-Eustache n’est pas un endroit facile, car il est entouré de murs, et nous n’avons pas l’espace pour terminer notre chemin. Deux voitures côte à côte, ça commence à être serré, trois, tu vas payer le prix», d’indiquer le pilote qui aura 42 ans au mois d’octobre prochain.
Une série qui a le vent dans les voiles
Un habitué de l’Autodrome St-Eustache depuis les 20 dernières années, Bouvrette estime que l’ambiance est de mieux en mieux, d’année en année, lors des courses de la série NASCAR Sportsman Lucas Oil.
«Il y a de plus en plus de monde dans les estrades. Et il y a de l’engouement auprès des pilotes. La série a le vent dans les voiles. À la dernière course, nous étions 29 voitures à prendre le départ. Du jamais vu en 10 ans! À un certain moment, si nous montons au-dessus de 35 voitures, il faudra peut-être en limiter le nombre. Comme on dit dans notre jargon, certaines voitures vont devoir rester sur les trailers. M. Labrosse (propriétaire de l’Autodrome St-Eustache) et son équipe, qui ont fait un travail colossal pour remonter cette série, devront y réfléchir le temps venu, statuer sur le nombre de pilotes qui devront obligatoirement se qualifier. Ça, c’est sûr!», de dire Bouvrette.
Être bon… et chanceux!
Ceci, pour la prochaine course, le pilote de la voiture numéro 38 veut demeurer terre-à-terre, comme il l’est toujours, quant au résultat qu’il pourrait obtenir. «C’est plate à dire, mais je ne suis pas du genre à m’enfler la tête. Aujourd’hui, à l’Autodrome St-Eustache, on doit être bon, oui, mais on doit aussi être chanceux. Un peu comme un gardien de but. S’il y a un accident, tu peux en être victime, même si tu ne l’as pas causé. Tout ce que je peux dire, c’est qu’on sera prêt pour la course. Après ça, les résultats viendront. On jette les dés, et arrivera ce qui arrivera», de dire celui qui doit cette passion à son père François, et son grand-père Gustave, promoteur dans les années 1950 de l’une des premières pistes de course de stock-car au Québec.
Enfin, celui-ci invite les amateurs de course à se rendre nombreux à l’Autodrome St-Eustache, surtout ceux qui n’ont jamais assisté à la série NASCAR Sportsman Lucas Oil. «Les gars donnent tout un show. À 27-30 voitures, difficile de dire qui va gagner. C’est pas le meilleur qui va nécessairement l’emporter. C’est sûr que les gens vont passer une très belle soirée, surtout s’il fait beau et chaud», de conclure Jean-François Bouvrette.
Notons que la soirée s’amorcera dès 17 h. Pour connaître les coûts d’entrée, l’horaire et le calendrier complet: [www.autodrome.ca].