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Retranché du gros camp sans avoir lancé une seule balle

Alexandre Périard.

Retranché du gros camp sans avoir lancé une seule balle

Publié le 13/03/2009

Imaginez-vous dans la peau d’un alpiniste, après avoir gravi les montagnes d’importance au Canada, vous êtes sur le point de réaliser un rêve en ayant l’opportunité de faire l’ascension d’une montagne célèbre. Puis, rendu sur place, une blessure vous force à ne pas pouvoir prendre part à l’expédition. Il va sans dire que vous êtes très déçu. Ce sont des sentiments similaires qu’Alexandre Périard vient de vivre au camp des Brewers de Milwaukee, lui qui en était à son premier camp d’entraînement avec le gros club.

Toujours ennuyé par un malaise à l’épaule droite, l’état-major des Brewers a préféré ne courir aucun risque avec son jeune protégé.

Ainsi, pendant les 10 jours où il a côtoyé les meilleurs joueurs des Brewers, il a passé plus de temps entre les mains des physiothérapeutes, question d’être plus prêt à faire face à la musique quand il amorcera son programme de réhabilitation. C’est donc sans avoir lancé une seule balle qu’officiellement, il a été rétrogradé au complexe des mineures. «À la suite de mon renvoi, j’ai eu des sentiments partagés. Déçu, parce qu’après toutes ces années de baseball, je n’avais jamais été aussi près de mon souhait le plus cher depuis que je joue. D’un autre côté, si les Brewers ne forcent pas la note avec moi, c’est sans doute car je figure dans leurs plans d’avenir», a souligné Périard.

Fin observateur

S’il n’a pu se frotter à la crème dans le feu de l’action, au moins, le gaillard de 6 pieds et 1 pouce et 205 livres a pu observer les artilleurs les plus prolifiques des Brewers de près comme jamais. «Juste à regarder tous les détails qu’ils exécutent lors d’une routine d’entraînement, j’ai appris énormément. C’est dur à expliquer ce que j’ai ressenti, mais je vous prie de me croire, j’ai raffolé particulièrement de me placer derrière eux, afin d’observer leur séquence de lancers.»

D’autre part, au moment d’écrire ces lignes, depuis quelques jours, Alexandre Périard avait obtenu le feu vert de la direction des Brewers pour recommencer à lancer. Il est déjà presque qu’entendu qu’il débutera la saison 2009, dans le AA possiblement, avec quelques semaines de retard.

Dans le calendrier prévu dans son cas, ce n’est que le 4 avril qu’il lancera dans un match. Tout porte donc à croire qu’il demeurera en Arizona après que les différents joueurs de l’organisation des Brewers soient assignés à leur formation respective. Il disputera alors quelques parties dans ce qu’on appelle l’extension du camp d’entraînement.

Pas trop à plaindre malgré tout

Outre l’inquiétude concernant la guérison de son malaise à l’épaule droite, l’Eustachois de 21 ans ne semble pas trop s’ennuyer des rigueurs de l’hiver au Québec.

Campé à Glendale, Arizona, la plupart du temps, la température oscille les 30 degrés, avec beaucoup de soleil et peu d’humidité. De plus, autant les installations côté baseball que l’hôtel où il loge, sont relativement récents et des plus confortables. Par ailleurs, son complexe hôtelier se trouve tout juste en face du domicile des Coyotes de Phoenix au hockey. Amateur de ce sport comme de nombreux Québécois, Périard se promet d’aller assister à au moins une rencontre prochainement.