Les joueurs des Mooseheads de Halifax ont même réussi un tour de force que peu d’équipes avaient réalisé dans l’histoire du circuit Courteau, soit de triompher après avoir tiré de l’arrière trois parties à zéro. Pour la formation de la Nouvelle-Écosse, le rendement des recrues Nathan MacKinnon, Jonathan Drouin et Zachary Fucale s’avère vraiment impressionnant. Pour un, après 11 matchs, MacKinnon compte 21 points, dont 11 buts, et occupe le 2e rang des meilleurs marqueurs en séries. Précisons que l’attaquant de 5 pieds 11 pouces et 179 livres n’est âgé que de 16 ans. Pendant ce temps, Drouin, qui a célébré récemment son 17e anniversaire de naissance, totalise déjà 17 points en 11 rencontres. Puis, le gardien Zachary Fucale qui, rappelons-le, s’alignait avec les Vikings de Saint-Eustache, en plus de ravir le poste de numéro un à 16 ans, connaît une saison phénoménale pour un cerbère de son âge. Pendant ce temps, le Joséphois Matthew Boudreau accuse pour le moment un retard sur sa moyenne de production offensive en comparaison avec le calendrier régulier. Depuis le début des éliminatoires, il a amassé 4 points, dont 2 filets.
Les Saguenéens déjouent les prévisions
Comptant dans leurs rangs le défenseur de Mirabel Gabriel Vermette et le gardien de but auxiliaire de Saint-Joseph-du-Lac Francis Desrosiers, les Saguenéens de Chicoutimi ont surpris bien des observateurs en parvenant à prendre finalement la mesure des Cataractes de Shawinigan en 7 matchs. Hôtes de la Coupe Memorial dans quelques semaines, les Cataractes partaient largement favoris dans cette série, en raison notamment de l’excellence de leurs défenseurs. Pendant que Desrosiers n’a vu de l’action que pendant 23 minutes en tant que second à Christopher Gibson, Vermette a joué un rôle de premier plan au niveau de la dimension physique. L’arrière-garde montre un différentiel de plus 4 et a inscrit 3 points à sa fiche personnelle.
Club cendrillon, les Saguenéens s’attaquent maintenant à une grosse pointure, puisqu’ils croiseront le fer avec les Sea Dogs de Saint John, champions des séries durant les deux dernières années.
En quart de finale, les Sea Dogs n’ont pas eu trop de mal à écarter de leur chemin leurs adversaires du Drakkar de Baie-Comeau, en balayant la série en 4 rencontres. L’élimination du Drakkar a marqué ainsi la fin de la carrière de Jonathan Lessard dans la LHJMQ. Durant ces séries 2012, il a terminé avec 8 points en autant de parties, dont 6 buts. Par ailleurs, en saison régulière, il quitte en ayant récolté 200 points en 254 matchs. Ancien résident eustachois et maintenant un Mirabellois, Charles-Olivier Roussel (Sea Dogs) en est lui aussi à ses derniers milles dans ce circuit.

Retour triomphal pour Chicoutimi, Halifax et Rimouski

Trois équipes ont obtenu leur laissez-passer à la suite d’une performance à une compétition provinciale ou interprovinciale. Les Supremes Stars, une équipe nouvellement créée, a terminé 16e sur une possibilité de 18 places aux Championnats de l’Ontario. Selon la présidente fondatrice du club, Jessica Désilets, la catégorie Senior Coed est de calibre élevé et la façon de juger les performances diffère des autres catégories. «Il ne faut pas s’attarder au classement dans ce cas-ci. […] Il n’était pas nécessaire d’être sur le podium pour obtenir son laissez-passer. Il était distribué selon le pointage obtenu et les performances réalisées», précise-t-elle. Cette équipe est composée d’athlètes âgés de 12 à 18 ans et quatre d’entre eux sont des garçons.
Les Shining Stars ont quant à elles remporté le premier rang à la compétition régionale de cheerleading Kick’s Célébration, qui se tenait à Boisbriand, en mars dernier. Des bourses étaient attribuées et cette équipe a donc réussi à en obtenir une de 3 000 $, ce qui lui permettra de défrayer certains aspects du voyage en Floride. Cette formation est composée entièrement de filles âgées de 14 ans et plus. Elle évolue dans la catégorie International All-girls.
Finalement, les Super Stars ont également réussi à obtenir leur passeport pour ce voyage avec leur médaille d’or au Championnat régional de l’est de l’Ontario, organisé par la Fédération de cheerleading de l’Ontario. Cette équipe de catégorie International Coed est composée de 12 garçons et 12 filles âgés de 14 ans et plus.
Une vingtaine d’équipes canadiennes prendront part aux Championnats du monde, dont environ la moitié est du Québec. Les équipes qui ne sont pas de la catégorie Senior se mesureront entre elles aux préliminaires. Les trois meilleures formations canadiennes de chacune des catégories affronteront les équipes des autres pays en finale.
Chez les seniors, il n’y a pas de préliminaires entre les équipes d’un même pays. Dès le début de la compétition, chaque équipe affronte celles des autres pays. Quelque 60 formations sont habituellement au rendez-vous. Les Shining Stars et les Super Stars ont toutes deux participé à cette compétition d’envergure ces deux dernières années. Leur objectif est donc d’obtenir un meilleur résultat. «Nous n’avons jamais réussi à participer à une finale aux Championnats du monde, convient Jessica Désilets, mais j’ai bon espoir qu’une de nos trois équipes y arrivera cette année.» Elle ajoute que les équipes du Québec, de l’Ontario et des États-Unis font partie des principales rivales du club RND élite All Stars.

Trois équipes du RND élite All Stars aux Championnats du monde

Si son père a été élevé sur une ferme, rien ne prédestinait l’homme de 28 ans à faire de l’équitation. En fait, c’était le rêve de jeunesse de sa mère qu’elle avait mis en veilleuse jusqu’à ce qu’elle entame des cours d’équitation. C’est ainsi que le Beauceron d’origine fait ses premières armes à 7 ans. «C’est vers l’âge de 8 ou 9 ans que j’ai eu mon premier poney et que j’ai commencé à prendre part à des compétitions régionales», raconte-t-il.
À l’adolescence, alors qu’il doit songer à son avenir professionnel, rien ne l’intéresse plus que le monde équestre. «Si je voulais me pousser au maximum, je me voyais mal réserver l’équitation à mes loisirs», croit-il.
Établi à Saint-Eustache depuis 2005, François Lamontagne y opère une écurie de plusieurs chevaux de compétition. Chaque jour, il passe entre 30 et 40 minutes avec chacun d’entre eux pour les entraîner. «Quand je monte le cheval de mon client, je considère que j’en bénéficie aussi comme cavalier», fait-il savoir.
Propriétaire de la Ferme Lamontagne et entraîneur certifié niveau 2 FEQ/Canada hippique en équitation classique, il possède quatre chevaux qu’il doit entraîner chaque jour en vue de futures compétitions. Plusieurs aspects sont révisés. Pour améliorer la musculature et la souplesse du cheval, on effectue le travail de plat qui consiste à revoir les commandements de base comme l’accélération et les virages. Ensuite, on s’affaire aux sauts d’obstacles. Quant au cavalier, une saine hygiène de vie et un bon équilibre cardiovasculaire sont essentiels, selon François Lamontagne.
Récemment, l’athlète a acquis Underground des Hauts droits, un cheval de sport belge. Âgé de 8 ans, il est porteur d’espoirs pour François Lamontagne. «Avec Underground, je peux vraiment être ambitieux s’il ne connaît pas de blessures. Je ne dois pas me mettre de limites. Il est encore un peu jeune, mais il pourrait être assez mature pour participer aux Championnats du monde de 2014 en Normandie et ensuite aux Championnats panaméricains de 2015 à Toronto», fait-il remarquer.
Les Championnats panaméricains serviront par ailleurs de sélections pour les Jeux olympiques de 2016. «Ça serait prétentieux pour moi de dire que je veux aller aux Jeux olympiques, mais je suis très heureux de la progression que j’ai faite jusqu’à présent. J’améliore mes résultats, j’améliore mes chevaux et j’en trouve de meilleurs. Ce n’est pas le temps de ralentir. Il y a beaucoup de portes qui peuvent s’ouvrir à moi d’ici un an ou deux», croit-il.
Quand on sait que le Canadien et vice-champion olympique Ian Millar participera à ses 10es Jeux olympiques cet été, à 65 ans, François Lamontagne se dit qu’il ne peut pas se permettre d’arrêter.
En mars, le cavalier eustachois a obtenu le troisième rang avec Underground des Hauts Droits sur le circuit Horses In The Sun, à Ocala, en Floride, un événement qui regroupe des duos des Amériques. Il a signé un parcours sans faute au Grand Prix 1,50 m regroupant 40 cavaliers-chevaux, mais a dépassé le temps alloué par 0,6 seconde. «C’était l’apogée de la progression d’Underground cette année», souligne-t-il, satisfait. La bête sera son cheval de tête pour la saison qui débutera en mai.

Tous les espoirs sont permis pour François Lamontagne