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<strong><em>«Quatre années inoubliables»</em></strong> – Camie Beaulieu-Brunet

Camie Beaulieu‑Brunet

«Quatre années inoubliables» – Camie Beaulieu-Brunet

Publié le 25/06/2013

À 17 ans, Camie Beaulieu‑Brunet acceptait de quitter le nid familial à la faveur d’une bourse universitaire de l’Université d’Anderson, en Caroline du Sud. Ma collègue Josianne Haspeck l’avait rencontrée alors qu’elle s’apprêtait à quitter Pointe-Calumet après avoir accepté une bourse de 23 000 $ pour faire partie de l’équipe de tennis de l’université américaine. Quatre ans plus tard, c’est diplômée en graphisme que la maintenant jeune femme quitte les bancs d’école pour le monde du travail.

«Mes quatre années à l’université sont tout simplement inoubliables. Au début, j’ai eu beaucoup de difficulté avec mon anglais, mais les gens du Sud sont réputés gentils et accueillants et je peux témoigner que c’est vrai. Je me suis fait ici une foule d’amis que je ne pourrai jamais oublier.» D’abord inscrite en design intérieur, elle s’est réorientée en graphisme, «un domaine où il y a plus d’ouvertures», dit‑elle.

En raison de ses difficultés avec la langue, les premiers trimestres ont été plus ardus, mais ses notes se sont améliorées au fur et à mesure de sa progression en anglais et c’est avec un GPA (Grade Point Average) de 3.5, l’équivalent de notes entre 90 et 100 %, qu’elle a décroché son diplôme.

Du succès sur les courts

Puisque c’était en raison de ses aptitudes au tennis que Camie avait obtenu la bourse d’études si convoitée par plusieurs athlètes, elle s’y est consacrée et n’a sûrement pas déçu ceux qui l’avaient choisie. «Le tennis est un sport individuel, mais faire partie d’une équipe s’est révélé une expérience nouvelle et tout aussi exceptionnelle.»

Le concept d’équipe ne se limitait d’ailleurs pas au tennis. «Les athlètes de toutes les disciplines, dit‑elle, avaient tendance à se tenir ensemble et c’est ainsi que j’ai connu des gens de partout, France, Allemagne, Suède, Japon et Afrique du Sud, pour ne nommer que ceux‑là.»

Reconnue pour sa timidité à l’adolescence, Camie admet que son séjour loin de la maison et son appartenance à une équipe ont contribué à faire d’elle une femme plus confiante en ses moyens: «Maintenant, je dis plus ce que je pense, mais en restant polie.»

Individuellement, la jeune tenniswoman a récolté sa part d’honneurs, dont le titre de Joueuse par excellence de la conférence universitaire Atlantique Sud durant la dernière semaine de mars dernier. Elle a aussi été honorée lors de la Journée nationale athlète-étudiant, une récompense pour ses succès scolaires et athlétiques tout en s’impliquant socialement en plus d’une reconnaissance pour sa participation au conseil étudiant.

Et maintenant…

«Si j’ai développé mon niveau de compétitivité au cours de ces quatre ans et beaucoup appris sur la stratégie face à un adversaire, je n’entrevois pas de carrière en tennis. Je vais continuer à y jouer pour mon plaisir et pour garder la forme. Je ne compte pas participer à des tournois amateurs dans un avenir rapproché, mais je veux faire de la course à pied durant l’été.»

Un prochain retour au pays? «Pas pour l’instant. J’ai un permis de travail temporaire d’un an et je compte bien en profiter pour prendre de l’expérience en graphisme. On verra ensuite ce que l’avenir nous réserve.»