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Pour Walid Smichet, une victoire qu’il veut avoir pour plus d’une raison

(Photo Michel Chartrand)- Même s’il n’a pas disputé de combat depuis le 1er août, Walid Smichet ne pense pas qu’il sera trop rouillé lorsqu’il montera dans le ring samedi prochain. Effectivement, Smichet s’est soumis à une préparation physique des plus rigoureuses.

Pour Walid Smichet, une victoire qu’il veut avoir pour plus d’une raison

Publié le 22/11/2008

Détenteur d’une fiche de 19 gains, 4 revers et 3 nulles, Walid Smichet, en athlète fier qu’il est, s’il y a bien une défaite qu’il voudrait effacer de sa feuille de route, c’est bien celle contre Renan Saint-Juste. Vous me direz que vient faire Saint-Juste dans tout cela après que Smichet s’apprête à livrer un combat avec Sammy Sparkman, n’ayez crainte, les prochaines lignes sauront préciser les écrits précédents.

Effectivement, c’est ce même Sparkman, en 2005, qui avait défait Saint-Juste, ce qui constitue son unique échec depuis ses débuts chez les professionnels.

Ainsi, si Smichet surnommé La tempête de sable parvient à disposer de Sparkman sans trop de problèmes le 29 novembre prochain, au Cabaret du Casino de Montréal, il espère que plus d’amateurs de boxe le croiront quand il dit que son revers au premier round face à Renan Saint-Juste n’a été qu’un incident de parcours.

Bien que son prochain combat ne lui offre ni une bourse mirobolante ni une chance d’obtenir une ceinture quelconque, le Tunisien d’origine ne croit pas pour autant que Sonny Sparkman sera un rival si facile à dominer.
À regarder le palmarès de ce pugiliste américain, on peut comprendre pourquoi Walid Smichet, plus jeune de neuf ans, fait preuve de prudence. Après tout, Sparkman compte beaucoup d’expérience avec 38 combats à son actif dont 20 victoires et une nulle. De plus, il a déjà boxé contre deux champions du monde, soit Cory Spinks, avec qui d’ailleurs il s’est rendu jusqu’à limite, et Miguel Angel Cotto.
«Habitué de boxer chez les poids 154 livres, en se frottant à moi chez les 160 livres, Sparkman sera peut-être plus rapide que moi, mais plus le combat va avancer, avec ma force de frappe supérieure, j’estime qu’il ne pourra résister avec moi pour toute la durée du combat, prévu pour huit rounds. D’après moi, au cinquième round au plus tard, j’en aurai fini avec lui.»

Pas peur d’être rouillé

Puisque son récent affrontement remonte au 1er août, il est à se demander si le boxeur de Saint-Eustache ne manquera de synchronisme samedi prochain dans le ring. Le principal intéressé ne s’en fait pas outre mesure au sujet de cet élément. «Supposé me battre le 1er novembre, je n’ai pas arrêté de m’entraîner ces derniers mois. Je suis donc dans une excellente forme et motivé à m’imposer contre Sparkman», a confié Walid Smichet, lorsque joint au téléphone en début de semaine.

Soit dit en passant, s’il a refusé de participer au gala du 1er novembre, c’est qu’il aurait à s’attaquer à un adversaire dans une catégorie de poids supérieure à lui, ce qui s’avère toujours dangereux.

Il a été aussi permis d’apprendre qu’il avait été approché pour se produire en Angleterre, en marge du combat de Championnat du monde entre le Québécois Jean Pascal et Carl Froch. Cependant, aux yeux de la gérante de Smichet, Joane Gauthier, les conditions n’étaient pas gagnantes pour son protégé. «Au point où sa carrière est rendue, si Walid ne peut se battre pour une ceinture, il faut mettre plus d’argent sur la table.»

Ne sachant pas encore ce que l’année 2009 lui réserve, chose certaine, s’il parvient à terminer l’année 2008 sur une note gagnante, le pugiliste de 29 ans sait qu’il augmente ses chances de se voir attribuer une nouvelle opportunité de décrocher une ceinture. Avec une 20e victoire en banque, il serait aussi sûrement plus facile de se voir accorder un combat lucratif.