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<strong>Patrick Cantin,</strong> <strong>un judoka des plus prometteurs</strong>

Yves Déry – Patrick exécute une prise où l’adversaire passe par-dessus sa hanche pour se retrouver au sol sur le dos.

Patrick Cantin, un judoka des plus prometteurs

Publié le 04/05/2012

C’est à l’âge de 3 ans que le judo entre dans la vie de Patrick Cantin, qui aujourd’hui, du haut de ses 17 ans, fait partie de l’Équipe du Québec et sillonne les compétitions internationales. Un sport qui lui demande beaucoup d’entraînement, mais qui l’anime.

«J’ai vu mes frères et mon père faire du judo et je voulais moi aussi en faire. C’est le judo et rien d’autre. J’ai essayé le badminton, mais je n’étais pas très bon», raconte en riant Patrick Cantin en entrevue entre deux cours de judo qu’il donne à l’école de ses parents, Judosphère, à Deux-Montagnes.

Dans un milieu familial où ce sport était omniprésent, le judo a correspondu au désir de l’athlète dès son jeune âge. «J’aimais ça me battre avec mes frères. Je n’avais pas le droit de faire ça à la maison, mais je pouvais au judo», confie-t-il.

C’est à 5 ans que Patrick a commencé les compétitions. «Il y a la technique et les combats. J’aimais moins la technique et je trouvais les combats plus impressionnants avec l’adrénaline», explique le judoka.

Patrick, qui performe maintenant dans la catégorie U-20, explique que le judo lui permet de canaliser son énergie. «C’est un sport différent des autres. Les mouvements sont différents. Le judo, c’est un sport de défense. On se sert de l’énergie de l’autre.»

C’est grâce à sa détermination et à son travail, visibles lorsqu’il parle de son sport, que l’athlète a pu se rendre sur la scène internationale. Patrick Cantin s’entraîne tous les après-midi, soit de 20 à 25 heures par semaine. Un chiffre qui augmente avant un tournoi, précise son père et entraîneur, Marc Cantin.

Les entraînements du judoka se font aussi au Centre National à Montréal où Patrick a accès aux conseils des entraîneurs, mais aussi des athlètes. Il termine présentement sa 5e secondaire à l’école aux adultes, ce qui lui permet une plus grande flexibilité d’horaire.

Entré dans l’Équipe du Québec en novembre dernier, Patrick s’est mesuré sur la scène internationale, notamment au Portugal et en Allemagne, où le stress et la pression se vivent différemment. «Je m’attendais à plus pour mes résultats, mais on va se reprendre l’an prochain», avoue Patrick.

Il dévoile d’ailleurs que ses excellents résultats sur la scène provinciale et nationale l’ont encouragé à continuer, mais ils lui ont aussi, selon lui, un peu monté à la tête. Mais il a vite réajusté le tir. Face à l’échec, c’est toujours un peu frustrant: «Je regarde ce qu’il faut améliorer, c’est donc mon erreur qui compte.» De cette manière, il peut retravailler ses mouvements.

«Patrick fait du judo naturellement et c’est un travailleur acharné. Il peut faire des efforts sans arrêt et c’est ça qui fait sa détermination. Il a un caractère solide», souligne Marc Cantin. Il a d’ailleurs encouragé son fils à côtoyer des amis à l’extérieur du judo pour garder un certain équilibre particulièrement lorsqu’il a des coups durs.

Plusieurs compétitions attendent Patrick Cantin dans les prochaines semaines, dont le U.S. Open à Miami, où il passera à la catégorie senior, un défi pour lui. «Ils seront plus âgés et auront plus de masse, mais j’aime bien ça», termine-t-il.