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Mikaël Kingsbury arrivera à Sotchi comme champion mondial

Dans l’ordre

Mikaël Kingsbury arrivera à Sotchi comme champion mondial

Publié le 08/03/2013

Mikaël Kingsbury est littéralement en mission. Imperméable à toute pression quand ça compte, le jeune deux-montagnais de 20 ans s’est assuré de participer aux Jeux de Sotchi, avec le titre de numéro un mondial en poche.

Exécutant avec brio deux des sauts les plus difficiles lors de la super finale, mercredi, soit un double complet et un cork 1080 (triple vrille désaxée et renversée avec skis croisés) pour la première fois cette année lors de l’épreuve en solo des championnats du monde, à Voss, en Norvège, il a obtenu une note impressionnante de 27,59 de la part des juges.

«J’ai entendu le score d’Alexandre (Bilodeau) qui était de 26,95 et je savais donc qu’il avait fait une bonne descente avant moi pour être premier, mais avec mon entraîneur on a fait des calculs et nous savions que j’étais capable d’atteindre un score de 27 avec de bons sauts et de la vitesse», a mentionné Kingsbury, lors de la conférence téléphonique suivant la conquête de son premier titre de champion du monde en carrière.

«J’ai sans doute réalisé une de mes courses les plus rapides», avance-t-il.

Le rêve accessible

«Dans notre sport, c’est vraiment gros. C’est un titre qui est vraiment “cool” à avoir parce qu’aux Olympiques, le simple, c’est probablement la plus grosse médaille qu’on puisse gagner», poursuit-il.

Au fil de ses performances lors des périodes d’entraînement à Voss, cette semaine, Mikaël Kingsbury savait qu’il était en possession de ses moyens pour ravir le titre à Alexandre Bilodeau, as mondial lors des derniers championnats, il y a deux ans, à Deer Valley.

«Le message que je retiens, c’est que je suis capable de performer lors des événements qui sont importants, alors ça regarde très bien pour les Jeux olympiques. C’est vraiment en tant que champion du monde que je voulais arriver à Sotchi», précise le nouveau roi des bosses.

Pas de changement

Est-ce que sa façon d’interpréter les choses, maintenant qu’il a la réputation d’être le skieur à battre, pour Sotchi, en sera modifiée? «Non, l’an dernier j’ai remporté la Coupe du monde. Cette année, dans mes courses, ça va bien comme ça depuis le début. Alors, je garde la même recette. Je m’améliore toujours un peu, je deviens un meilleur skieur et un meilleur sauteur. Je vais conserver cette manière de faire pour les Jeux olympiques, c’est sûr», d’affirmer un Mikaël Kingsbury, convaincant et convaincu et très fier que ses parents, Julie et Robert, aient pu célébrer avec lui sa performance norvégienne. «Je ne me souviens plus du tout ce que je leur ai dit, mais je les ai serrés dans mes bras», a-t-il confié à ce sujet.

Kingsbury ne croit pas qu’il y ait tant de différence dans son exécution que celle d’Alexandre Bilodeau. «Nous skions avec les mêmes bases. Nous pouvons tous deux remporter des épreuves. Mais mes sauts ont été meilleurs», dit-il, bon joueur.

Au moment d’écrire ces lignes, Mikaël se préparait à connaître un week-end parfait alors qu’il aura tenté d’aller décrocher l’or, lors des épreuves en parallèle, le vendredi 8 mars. «C’est important, mais je vais essayer aussi de me faire du “fun”», a-t-il conclu.