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«Livrer ma meilleure performance à vie»

Sur le mont Saint-Eustache

«Livrer ma meilleure performance à vie»

Publié le 04/10/2013

Une dernière journée de septembre à couper le souffle et un mont Saint-Eustache paré de ses plus belles couleurs automnales. Le champion mondial des bosses est de passage à la résidence familiale, à la frontière Deux-Montagnes–Saint-Eustache. Un peu là où tout a commencé pour Mikaël Kingsbury, un potentiel et éventuel médaillé canadien aux prochains Jeux d’hiver de Sotchi, en février 2014.

À 21 ans, le jeune homme a peu ou pas besoin de présentations, mais faisons-les quand même. Médaille d’or, deux d’argent et une de bronze aux Championnats du monde en bosses, deux fois l’or et une fois le bronze en Coupe du monde (globes), et 30 podiums dont 16 en or, 10 en argent et 4 en bronze en 41 départs en épreuves de Coupe du monde. Et nous sommes là, dans la salle à diner de maman et papa, à discuter de la prochaine saison en attendant l’arrivée du photographe.

Une saison et Sotchi

Une saison, surtout celle-là, ça ne se prépare pas sans entraînement personnel intensif et camps d’entraînement avec l’équipe nationale. En mai et juillet, c’est à Whistler et Kelowna que le jeune champion s’est entraîné. En août, il est plutôt resté dans les parages, mais il a poursuivi son entraînement personnel quotidien sous l’œil vigilant de son entraîneur Scott Livingston, une gracieuseté de l’association de mécènes sportifs B2 dix.

Lors de notre rencontre, il était tout juste de retour d’un camp d’entrainement sur neige en Argentine et s’apprêtait à quitter pour un séjour de trois semaines à Zermatt, en Suisse. «Ce sera notre dernier gros camp avant le début des épreuves de la Coupe du monde, en décembre», nous explique Kingsbury en précisant que les entraînements d’équipe et personnel se poursuivront jusqu’aux premières compétitions.

En fait, il y aura sept épreuves de Coupe du monde avant la tenue des JO d’hiver à Sotchi. «Ces épreuves nous prépareront pour Sotchi, mais elles ne sont pas que des épreuves préparatoires. Oui, les JO d’hiver représentent une vitrine incomparable, mais je prends très au sérieux chacune des épreuves de Coupe du monde.»

Six autres épreuves de la Coupe du monde seront d’ailleurs au programme après Sotchi.

«Livrer ma meilleure performance.»

Même s’il en est à ses premiers JO d’hiver en tant que compétiteur, il ne s’agit pas d’une première expérience pour Mikaël Kingsbury puisqu’à Vancouver, en 2010, il était ouvreur de piste et aux premières loges pour applaudir l’or d’Alexandre Bilodeau: «Ce n’est pas par lui que j’en suis venu à pratiquer ce sport, mais ses performances et ses succès m’ont jusqu’à un certain point inspiré», admet-il.

En raison de ses victoires et succès, force est d’admettre que le mouvement olympique canadien s’attend à beaucoup de l’athlète de Deux-Montagnes. «C’est sûr que je vise l’or et ce serait le top si j’y parvenais. Un podium me comblerait aussi, mais ce que je veux faire, c’est livrer ma meilleure performance à vie. Si je le fais, je serai sur le podium et fort probablement avec une médaille d’or au cou.»

En attendant, le jeune bosseur continue sa préparation habituelle: «Ça serait mentir que de dire que cette année olympique est comme les autres. Mais en même temps, ma préparation n’est pas différente de celle des autres années. Si j’ai eu du succès au cours des deux dernières années, il viendra aussi si je continue à m’entraîner avec le même sérieux. Les JO, c’est comme une Coupe du monde avec un groupe plus restreint de compétiteurs, mais avec un rayonnement infiniment plus grand», conclut celui qui continue de bosser fort pour l’or, olympique ou autre.