Soit dit en passant, au niveau de l’ensemble des catégories du volet masculin, en ce qui concerne les clubs hôtes, deux équipes se sont emparées des grands honneurs. Il s’agit des Panthères du Lac des Deux-Montagnes dans le midget BB et des Conquérants des Basses-Laurentides dans le bantam AA (Ligue Élite du Québec). Pour en revenir aux formations eustachoises, c’est celle du junior AA qui a frôlé le plus l’obtention de la coupe Dodge. Après un parcours immaculé, les porte-couleurs des Patriotes avaient rendez-vous en finale avec les Mustangs de Normandie, des rivaux qu’ils avaient précédemment vaincus 7-4 en ronde préliminaire. Si déjà, en matinée, les Eustachois en avaient eu plein les bras face aux représentants de Sainte-Foy/Sillery, en l’emportant difficilement 2-1 en prolongation, lors du duel décisif, les Mustangs n’ont pas tardé à démontrer aux Patriotes qu’ils ne seraient pas des proies faciles. Dans un match qui s’est avéré plein de rebondissements, l’issue de la rencontre a été déterminée en tirs de barrage. Au grand dam des Eustachois, classés numéros un au Québec, les Mustangs se sont sauvés avec la victoire.
Malgré la vive déception chez les joueurs, l’entraîneur-chef des finalistes, Daniel Héroux, a tenu à leur dire qu’ils n’avaient pas à rougir de leur prestation, bien au contraire. «Avec un groupe de joueurs formidables, nous avons connu une saison de rêve et sommes venus à un cheveu d’être couronnés champions provinciaux. En plus, nous avons remporté deux titres et terminé avec une fiche de 40 victoires contre 8 revers.»
Peewee et bantam BB
Dans le dernier droit de la saison 2012-2013, le moins que l’on puisse dire c’est que les hockeyeurs des Patriotes peewee BB auront été épatants. Forts de leur conquête en séries éliminatoires et lors des régionaux, les protégés de l’entraîneur-chef Steve Vesque avaient de quoi avoir confiance en leurs moyens lorsque la Coupe Dodge s’est mise en branle.
Pourtant, cela a mal débuté pour les Eustachois, s’inclinant 3-2 (Saint-Hyacinthe) et 5-2 (Montmorency). Cependant, ces porte-couleurs des Patriotes ont prouvé une fois de plus qu’ils étaient dotés d’une force de caractère peu commune. In extremis, ils ont obtenu le droit de prendre part aux demi-finales, défaisant coup sur coup en fusillade les représentants montréalais et ceux de la Côte-Nord.
En demi-finales maintenant, ils ont livré une solide bataille avant de capituler 1-0 face à des rivaux en provenance de Shermont (Sherbrooke), éventuels grands vainqueurs de la compétition.
De leur côté, les Patriotes bantam BB peuvent aussi marcher la tête haute, eux qui après avoir perdu leur premier match 4-0 (Sorel-Tracy), se sont relevés pour triompher en surtemps 3-2 (NDG Montréal) et 4-3 (Laval-Nord). Tout comme leurs cadets du peewee BB, ils ont été freinés en demi-finales par Shermont (5-2).

Les équipes eustachoises ont assuré une représentation de qualité

Les fidèles lecteurs de LA CONCORDE savent déjà qu’Alma Frigault joue aux quilles depuis 1931, soit l’âge de ses tendres 18 ans, et qu’elle est une régulière du Salon de quilles du Parc depuis 20 ans. Ce que j’ai appris en cette soirée anniversaire c’est que, native de Deschaillons dans le beau comté de Lotbinière, elle a roulé ses premières boules au Bowling Houle à Verdun après ses dures journées de travail d’abord à l’hôtel Le Reine Élizabeth, puis au défunt Eaton du centre-ville avant d’œuvrer comme infirmière auxiliaire à Deux-Montagnes. Mère de deux filles, la centenaire est veuve depuis 38 ans et fière Marthelacquoise depuis les cinquante dernières années.
Le bowling à 100 ans? 
Alma (elle m’en a donné la permission) fait partie de l’équipe du capitaine Benoit Michaud. «Ça fait 15 ans qu’elle est sur mon équipe et depuis les 10 ans que j’en suis capitaine, j’exige qu’elle fasse partie de mon équipe», nous confie-t-il. Pour Pierre Greffard, un de ses coéquipiers, «Alma, c’est ma tante. C’est comme ça qu’on l’appelle. Quand on joue mal, elle nous serre tout simplement l’épaule. On comprend.» Quant à Jacques Perron, il nous pointe sa moyenne de 111: «L’autre jour, elle a roulé un triple de 430, elle m’a presque battu», s’exclame-t-il avec une pointe d’admiration. Pauline Prévost, la présidente de la ligue et l’organisatrice de la soirée avec Sébastien Proulx et Nancy Hreniuk, les nouveaux propriétaires du Salon du Parc, a dans une courte allocution fait les éloges de sa chère Alma: «Beau temps, mauvais temps, elle est toujours présente. Si elle joue bien, elle ne fait pas la poule contrairement à d’autres et si ça va moins bien, on ne l’a jamais vue se fâcher ou brasser la vaisselle de sacristie. Elle s’amuse et elle sourit.» Et notre centenaire d’Alma ne se contente pas de jouer. Imaginez qu’elle est la trésorière de son équipe. «En plus, elle peut lire sans ses lunettes», s’étonne en souriant un des membres de la ligue.
Des cadeaux et témoignages
Outre l’allocution de la présidente, Madame Frigault a reçu plusieurs témoignages d’appréciation dont trois messages, ceux du sénateur Claude Carignan, de l’honorable premier ministre Stephen Harper et de l’également honorable première ministre Pauline Marois. Étaient présentes à la fête, Mme la mairesse Sonia Paulus, de Sainte-Marthe-sur-le-Lac, qui a présenté des fleurs et présent à son illustre citoyenne et la conseillère Nicole Carignan-Lefebvre qui a fait de même au nom de la Ville de Saint-Eustache. «Je n’aurais jamais cru vivre jusqu’à 100 ans et encore moins le fêter dans un bowling», a conclu la gentille dame qui, en passant, a coché la case «oui» à la question: «Serez-vous de retour l’an prochain?» Elle a toutefois pris soin d’y ajouter un point d’interrogation, comme un clin d’œil à sa présidente et à ses nombreux amis de la ligue.

Alma Frigault joue encore au bowling!

«Le niveau d’intensité était bon, mieux encore que ce que j’ai vu dans les séries, a-t-il indiqué. Nous voulions que les joueurs travaillent, et c’est ce qu’ils ont fait.»
La brigade défensive des Eustachois a en effet dû élever son jeu d’un cran étant donné la blessure à l’épaule qui a tenu Marc-Antoine Laurin à l’écart du jeu. Les Vikings étaient le club hôte de cette compétition cette année, et l’équipe d’entraîneurs a mis l’accent sur cet aspect pour donner une source de motivation supplémentaire aux joueurs. Il faut dire aussi que des foules de 700 ou 800 spectateurs ont soutenu les Vikings durant tout le week-end. Selon Dave Thériault, c’est le gardien des Estacades, Samuel Montembeault, qui a fait toute la différence dans ce match: «Même s’il n’a que 16 ans, il sera sûrement le premier gardien repêché lors du prochain repêchage de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ).»
D’un point de vue général, Dave Thériault souligne la belle tenue de ses défenseurs Tobie Bisson, Tristan Gray-Gagnon et Charlie Roy, ce dernier ayant joué un rôle accru étant donné la blessure à Marc-Antoine Laurin. À l’offensive, le coach des Vikings estime que pas mal tout le monde a contribué, soulignant tout de même au passage les trois buts comptés par Gabriel Gagné lors d’un des deux matchs disputés contre Amos.
Maintenant que cette étape est passée, Dave Thériault et son équipe mettent leur énergie sur le pré-camp des Vikings, qui aura lieu du 22 au 24 avril. Au moment de faire l’entrevue, jeudi dernier, 95 joueurs y étaient inscrits. Il s’agit d’une bonne cuvée lorsqu’on sait que d’habitude, le club en accueille entre 80 et 85. La plupart d’entre eux proviennent du midget espoir, du bantam AAA et du bantam AA. Dave Thériault évaluera le travail de ces recrues en formant six équipes qui s’affronteront au cours de cinq à six matchs préparatoires. Après cela, le nombre de joueurs passera à une quarantaine. Deux clubs seront alors formés en vue du Tournoi CCM qui aura lieu à Saint-Eustache les 10, 11 et 12 mai contre d’autres clubs de leur division. À la suite de cet événement, Dave Thériault effectuera quelques coupures. «Tout dépendra du repêchage de la Ligue de hockey junior majeur du Québec, mais nous prévoyons inviter entre 30 et 40 joueurs pour le camp du mois d’août.» S’il prévoit pouvoir compter sur une bonne défensive, l’entraîneur-chef des Vikings croit que le pré-camp et le camp d’entraînement du mois d’août «vont nous donner des réponses en attaque. Il va y avoir de grosses batailles à ce niveau-là».
«Généralement, on aspirait à une meilleure saison, a dit Dave Thériault à propos des performances de son équipe au cours de la saison qui vient de se terminer, mais nous étions tout de même à quatre ou cinq points de la quatrième position.» Pour la prochaine campagne, Dave Thériault estime que les valeurs de l’équipe, comme l’esprit de compétition et le travail acharné, seront mises plus à l’avant-plan.

Les Vikings s’inclinent en finale contre les Estacades