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<strong>Les Bisons éliminés en cinq</strong>

Luc Desgroseillers avait raison. L’équipe qui a fait le moins d’erreurs a bel et bien gagné.

Les Bisons éliminés en cinq

Publié le 04/09/2013

Si la prédiction d’une longue série de l’entraîneur‑chef Luc Desgroseillers a fait long feu, son analyse critique de la pauvre performance de son équipe au cours des premières manches s’est par contre, elle, avérée on ne peut plus juste. Après avoir perdu le 3e match à Laval, jeudi dernier, les Eustachois se sont misérablement écroulés 15‑1, samedi, à Clair Matin, avant de mettre un terme à leur saison à Laval, dimanche, sur une défaite de 7‑2.

Erreurs et erreurs mentales fatales

À l’issue des deux premiers matchs, Luc Desgroseillers nous avait confié que «l’équipe qui fera le moins d’erreurs sortira gagnante». Après s’être inclinés 6‑2 à Laval et avoir vu le match de vendredi remis à cause de la pluie, les Bisons recevaient les Associés, samedi, en matinée à Clair Matin. Trois erreurs en deuxième manche, celle du vétéran joueur de 2e but Jean‑François Fyfe, suivie d’une erreur mentale du joueur de premier but Vincent Ouellette, qui a quitté son but pour tenter d’attraper un roulant, imité par le lanceur partant Pascal Huppé, qui a vu son lancer en plein centre du marbre avec un compte de 2‑0 se retrouver par‑dessus la clôture, ont pavé la voie à une désastreuse manche de douze points. Les Bisons ont faiblement répliqué à cette magistrale gifle en comptant leur seul point du match à leur tour au bâton dans cette même manche. Ils ont ensuite permis aux Associés d’ajouter trois autres points au tableau avant la fin de cette cauchemardesque défaite de 15‑1.

Dimanche, dans un match sans lendemain pour les Bisons, ces derniers ont encore une fois failli à la tâche en début de match, permettant à l’adversaire de croiser le marbre sept fois au cours des quatre premières manches. Leur réplique de deux points en sixième manche aura été trop peu trop tard et les Bisons, pour une huitième fois d’affilée, ne parviennent pas à se qualifier pour les demi‑finales de la LBEQ.

Une bien triste fin de carrière pour six Bisons, Yan Fortin, Marc‑André Massé, Nicolas Héroux, Jean‑François Fyfe, Marc‑André Fleury et Guillaume Ayotte.

Et maintenant?

Les Bisons, maintenant Desjardins, de Saint‑Eustache, ont sablé le champagne pour la dernière fois en 2003. Depuis ce temps, ils n’ont accédé qu’une seule fois à la demi‑finale, en 2006, sous la férule d’André Galarneau. Au cours des neuf autres saisons, ils ont été éliminés cinq fois en quart de finale et ont tout simplement été exclus des séries de fin de saison en quatre occasions.

«Très déçu, nous pensions avoir l’équipe pour aller loin et on peut donner mille excuses, mais le résultat demeure. Tout est maintenant sur la table, on doit tous individuellement se regarder dans le miroir», a commenté le président Daniel Héroux. Il prend toutefois bien soin de préciser qu’il est bien tôt pour tirer des conclusions et qu’il se donne quelque temps pour analyser le tout avec son équipe. Pourquoi cet affaissement brutal après un début de saison pourtant prometteur? Pourquoi les vétérans Casaubon et Béland sont‑ils partis? Stephan Ciarlo et Luc Desgroseillers ont‑ils fait preuve du leadership inhérent à leur poste? Le président lui‑même sera‑t‑il de retour? Voilà peut‑être quelques-unes des questions qui devront trouver réponse au cours des prochaines semaines et certainement avant le début de la prochaine saison.