Pour ceux qui en douteraient, l’option sport-étude n’est pas un passe droit vers une partie de plaisir. Pour y accéder, les étudiants doivent maintenir des notes égales ou supérieures à 75% dans les matières scolaires principales et l’encadrement entre le Centre Sportif Saint-Eustache et l’institution scolaire, est très rigide et bien coordonné. «Si un étudiant ne se présente pas à une session, nous communiquons avec l’école pour nous enquérir de la raison de son absence. S’il n’est ni chez-nous, ni à l’école, il en subit les conséquences », de dire François Marcotte, le coordonnateur principal.
Trois heures par jour donc, près d’une heure de mise en forme suivie de deux heures d’entraînement. «Ça varie d’une journée à l’autre. Certains jours, on s’attaque à une partie spécifique du jeu (service, revers, coup droit, etc.), d’autres, on insiste sur la stratégie, et enfin, on organise des matchs que nous surveillons et critiquons pour améliorer le jeu des uns et des autres», précise François, quant à l’emploi du temps de ces trois heures de séances d’entraînement.
Outre les deux entraîneurs, les étudiants peuvent aussi compter sur la participation de David Marcotte, un membre de l’ATP, qui recommence tout juste à participer à des tournois après avoir été tenu à l’écart du jeu pendant plus d’un an en raison d’une hernie discale. «Les jeunes aiment bien se mesurer à plus fort, et David est très généreux de ses conseils », souligne son père François.
En plus des séances d’entraînement et de leurs études, tous les participants au sport-étude, doivent disputer un minimum de huit tournois ou quinze matchs sur une période de douze mois, des tournois sanctionnés par Tennis Québec. Certains des étudiants ont d’ailleurs passablement de succès au classement québécois puisqu’on retrouve l’Eustachois Mikaël Lussier au 24e rang et Félix Clément au 38e rang du classement Rogers chez les 15-16 ans, tandis que le Mirabellois Olivier Labossière occupe lui, la 21e position du même classement chez les moins de 12 ans. «On parle de plus de 20 heures semaine en plus des études et des tournois. C’est tout un mandat et il faut aimer ça pour persévérer », soutient Mélanie Marcotte. Son père François conclut toutefois sur un bémol: «C’est un excellent programme, le seul hic, c’est qu’il ne se prolonge pas au-delà du secondaire. On perd plusieurs jeunes au Cégep, à moins qu’ils n’aient trouvé preneurs dans les universités américaines.» En attendant, ça reste une belle initiation à un merveilleux sport.