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<strong>Le sourire de Lorianne</strong>

Photo Michel Chartrand – Lorianne et sa petite sœur, Charline.

Le sourire de Lorianne

Publié le 30/11/2012

Elle a 11 ans, un sourire contagieux et un regard qui vous transperce l’âme. Son nom? Lorianne Leblanc. Une adepte de la gymnastique et de la danse. Son histoire? Un mal de genou apparemment banal, apparu soudainement vers la fin de l’été, à l’aube de son entrée en 6e année. Son diagnostic? Implacable. Cancer du fémur. Un mal qui fait des ravages dans son corps en grugeant l’os de sa cuisse droite.

«Mon fémur est fragilisé à cause du cancer, alors je dois demeurer dans mon fauteuil roulant», raconte-t-elle. Dans ses yeux, une lueur brille. Devant l’adversité, clairement, Lorianne demeure confiante, voire sereine même si son vocabulaire s’est enrichi de nouveaux mots compliqués depuis ces dernières semaines: chimiothérapie cisplatine, méthotréxate, effets secondaires, antinauséeux… autant de mots qui, venant de la bouche d’une petite fille, déstabilisent, agressent et chavirent le cœur.

Pendant la rencontre, à ses côtés, trottant d’une chaise à l’autre, sa petite sœur, Charline, 9 ans, presque 10, insiste-t-elle. C’est elle désormais qui exécute les pas de danse que sa grande sœur, confinée dans son fauteuil roulant, ne peut plus faire. «J’invente des chorégraphies et je fais danser ma sœur», confie Lorianne.

Sur la table de la cuisine, une pile de cartables d’école. Ceux de Lorianne, bien sûr. Car même si elle ne va plus à l’école, l’école continue de venir à elle, sous différentes formes. D’abord par ce professeur qui vient à la maison et l’aide dans son cheminement scolaire. Par cette affiche aussi, remplie de photos de ses amies, et qu’elle a collée sur le mur de sa chambre, ces mêmes amies qui viennent régulièrement la voir à la maison et à l’hôpital, le temps d’un sourire.

Le 13 décembre prochain, Lorianne subira une importante et délicate intervention qui consistera à lui retirer le péroné de sa jambe gauche (sa jambe saine), de l’insérer dans un fémur de donneur et de le greffer en lieu et place de son fémur atteint, dans son autre jambe. Des vis seront ensuite insérées dans sa jambe gauche pour pallier l’absence du péroné. Puis, dès que son corps pourra les tolérer de nouveau, les traitements de chimiothérapie reprendront de plus belle, jusqu’au printemps. Au final, Lorianne aura subi 29 semaines de traitements de chimiothérapie, sans compter sa chirurgie.

La Fondation du Centre de cancérologie Charles-Bruneau

Tout près de Lorianne, veillant sur sa fille et l’aidant de son mieux dans cette difficile traversée, son père, Éric Leblanc, un éducateur physique et entraîneur-chef des Centurions de la polyvalente Deux-Montagnes. «On vit ça du mieux qu’on peut», soutient-il, même si dans ses yeux, on sent la flamme vaciller.

Or, au-delà du choc initial, de la peur, de l’incompréhension et de la colère, le papa de Lorianne a décidé de se retrousser les manches et de faire honneur au courage de sa fille en s’impliquant pour la cause. «On est toujours mieux dans l’action», croit-il.

C’est ainsi que du 1er au 5 juillet 2013, Éric Leblanc parcourra 900 kilomètres à vélo, de l’Abitibi à Montréal, dans le cadre du Tour CIBC Charles-Bruneau. Pour participer, il doit d’abord amasser 10 000 $ en dons, qui seront ensuite remis à la Fondation du Centre de cancérologie Charles-Bruneau. C’est une façon bien à lui de faire sa part, de reconnaître le travail et le soutien des gens de l’hôpital Saint-Justine, là où Lorianne est traitée, et de contribuer à la lutte contre le cancer. Dans l’attente, pour en savoir plus ou pour faire un don en ligne, tapez le [https://tourcibc.charlesbruneau.qc.ca/Participant.aspx?id=433].