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Le port du gilet de sauvetage fortement encouragé

Le Québec déplore annuellement une centaine de décès par noyade. Dans neuf cas sur dix, les gens ne portaient pas de gilet de sauvetage.

Le port du gilet de sauvetage fortement encouragé

Publié le 10/07/2009

En mai dernier, le Conseil québécois de nautisme lançait sa 20e campagne de sensibilisation à la sécurité sur les plans d’eau, avec pour thème central l’immersion en eau froide. «Depuis quelques années, nous tentons de comprendre pourquoi les plaisanciers ne portent pas de gilet de sauvetage», a soulevé le porte-parole régional du CQN et vice-président de l’Alliance canadienne des plaisanciers, Marc Thurber, au cours d’une entrevue téléphonique.

Pour diverses raisons, semble-t-il: je suis un bon nageur; j’ai toujours un gilet de sauvetage à portée de main dans mon bateau. Or, fait-il remarquer, les gens prennent trop souvent à la légère la température de l’eau. Un facteur pourtant déterminant et qui, bien souvent, fait la différence entre la survie et la noyade.
«Quand on se retrouve dans une eau froide, l’effet sur le corps est rapide et indescriptible», souligne-t-il. Sitôt immergé, le corps n’a qu’une seule minute pour retrouver son souffle, puis 10 autres pour tenter une manœuvre. Une heure en eau froide suffit pour que l’hypothermie fasse son œuvre. «Le port d’un gilet de sauvetage fera toute la différence dès la première minute dans l’eau, car il permettra à la personne de retrouver son souffle plus facilement, sans s’épuiser à nager», ajoute-t-il.

Précautions et consignes

Dans les faits, le Québec déplore annuellement une centaine de décès par noyade. Dans neuf cas sur dix, les gens ne portent pas de gilet de sauvetage.
À ces décès s’ajoutent quelque 1 000 incidents (pannes, collision) auxquels répondent annuellement les divers services de police, escouades nautiques et gardes côtières, d’où l’importance de prendre quelques précautions avant de s’aventurer sur un plan d’eau.

Outre une formation pour les usagers d’embarcations, recommandée par le CQN, plusieurs consignes devraient être appliquées systématiquement, comme la vérification des conditions de votre embarcation, les prévisions météorologiques et les conditions de navigation. Il importe également d’aviser votre entourage de votre plan de navigation. «Comme l’endroit où vous comptez vous rendre, votre itinéraire, l’heure de votre retour», énumère M. Thurber.

Enfin, lorsque vous conduisez une embarcation de plaisance, rappelez-vous qu’il est strictement interdit de consommer de l’alcool. «Mélanger alcool et navigation est beaucoup plus dangereux qu’on pourrait le croire», précise M. Thurber. D’une part parce que la fatigue, le soleil, le vent et les mouvements de l’embarcation engourdissent les sens. D’autre part, parce que l’alcool intensifie ces effets, en réduisant la motricité fine et en affectant le jugement.

M. Thurber a conclu en soulignant, que depuis quelques années, les manufacturiers de gilets de sauvetage ont fait de grands efforts pour rendre leur produit plus adéquat, moins encombrant et plus esthétique. Selon lui, aucune raison ne justifie le fait qu’une personne choisisse de ne pas le porter. «Cet hiver, une actrice est décédée sur une piste de ski. Sa mort a relancé le débat sur le port du casque protecteur. Faut-il attendre la mort d’une vedette pour rendre le port du gilet de sauvetage obligatoire», s’interroge-t-il?

Pour plus d’information, consultez le site Web de Transports Canada, au www.tc.gc.ca. Cliquez ensuite sous l’onglet Bureau de la sécurité nautique.