Pour célébrer l’anniversaire du plus vieux club de soccer du Québec, les joueurs et leur famille ont pu profiter de la musique, faire le plein de hot‑dogs entre deux parties de soccer et admirer les trophées récoltés par les équipes Shamrocks au fil des ans.
«Nous sommes ici pour remercier Bill Lawrence et son groupe d’amis qui ont lancé cette grande aventure en créant notre club de soccer, il y a 50 ans», a solennellement déclaré le président actuel, avant de passer le micro au pionnier.
«Notre tournoi a été le premier au Québec!» a rappelé en anglais Bill Lawrence, de son accent écossais, alors que la ligue a vu le jour en 1963. «On avait réuni la communauté [anglophone] et on avait eu 100 joueurs dès la première saison», explique Bill Lawrence. Les joueurs de catégorie moustique, atome et peewee jouaient sur les deux terrains du parc Central.
«Le numéro 10, c’était moi», révèle Steeve Jenkins, l’un des premiers membres des Shamrocks, en montrant fièrement du doigt son premier uniforme exposé parmi les trophées. «J’ai tout donné. J’ai été coach, président, secrétaire, trésorier», raconte l’ex‑entraîneur dont l’équipe féminine avait eu la chance de rencontrer l’Impact de Montréal dans les années 90.
«Au début, l’uniforme valait un dollar, rigole Bill Lawrence, mais quand ça a commencé, non seulement on était bénévoles et on travaillait extrêmement fort, mais on devait investir de l’argent dans la ligue en plus», se rappelle le premier président, fier et blagueur.
«Cette année, nous sommes très fiers d’accueillir 1 200 joueurs dans notre ligue», s’est écrié le président de l’Association, M. Ghavami. Il a aussi souligné l’implication précieuse des bénévoles, qui font la sympathie des équipes Shamrocks. «Notre but à tous, c’est de garder tout le monde dans la game, de maintenir tout le monde en santé avec le soccer. Je tiens à remercier tous les bénévoles, les coachs, les membres du comité et les présidents, qui sont tous des membres de ma famille, la famille Shamrocks, qui travaillent depuis 50 ans. Je salue aussi la coopération incroyable entre nos quatre voisins, soit Pointe-Calumet, Sainte‑Marthe-sur-le-Lac, Oka et Saint‑Eustache.»
Pour l’année à venir, Jamshid Ghavami espère que la Ville de Deux-Montagnes appuiera son projet de construction d’un chalet pour les Shamrocks sur le terrain du parc Central, qui remplacerait les roulottes déjà sur place.
«Je remercie Marc Lauzon, notre maire, qui a toujours appuyé notre sport. Cette année, il va livrer la marchandise pour nous en construisant notre chalet, avec l’unanimité au conseil municipal, ce qui est rare à Deux-Montagnes!» a‑t‑il lancé à la blague à la fin de son discours, avant de saluer chaleureusement la grande famille Shamrocks et de souhaiter une bonne saison à tous les membres.

L’Association de soccer de Deux‑Montagnes a 50 ans

Les bourses ont été remises à des athlètes qui ont été choisis par un jury, parmi les 75 demandes reçues. Le Centre d’art La petite église était donc bien rempli de parents, d’amis, d’athlètes, d’invités et de partenaires, pour souligner l’excellence chez l’ensemble des récipiendaires, le tout animé par Jacques Auger, directeur marketing au Fonds de l’athlète des Laurentides.
«On est heureux de vous accueillir et d’appuyer le Fonds. La remise de prix récompense les efforts de jeunes sportifs qui sont des inspirations et des exemples de persévérance, de dépassement de soi, de santé et de mieux vivre. La différence chez un athlète est sa capacité dans les moments les plus difficiles de se relever et de s’en sortir plus fort et plus inspiré. C’est aussi pour ça que vous êtes honorés ce soir», s’est exprimé le maire de Saint-Eustache, Pierre Charron.
La présidente d’honneur Sophie Marois, elle-même athlète de natation, a félicité les boursiers et a ajouté: «Ce n’est vraiment pas toujours facile la vie d’un athlète, c’est bien de pouvoir compter sur un soutien comme celui du Fonds qui le fait avec de l’argent, mais c’est aussi un soutient moral pour t’encourager à continuer.»
Ce sont les efforts des athlètes de toutes les Laurentides qui ont été honorés, dont plusieurs de la MRC de Deux-Montagnes et Thérèse-De Blainville. Dans la catégorie Élite, il s’agit de Mégane Bélanger, d’Oka, en BMX, Cédric Boutet, de Rosemère, en escrime, et de Gabriel Slythe-Léveillé, de Blainville, en athlétisme.
Dans la catégorie Relève, les boursiers sont Katherine Gravel-Coursol, de Mirabel, en golf, Sophie Marois, de Saint-Eustache, en natation, Andrée-Anne Paquet, de Blainville, en escrime, et Dafné Théroux-Izquierdo, de Sainte-Thérèse, en cyclisme.
Finalement, les athlètes de la catégorie Espoir-développement sont Christina Carreira, de Boisbriand, Sandrine Desrosiers, de Blainville, en patinage artistique, Marianne Laberge, de Sainte-Thérèse, en patinage de vitesse, et Philippe Leblanc, de Blainville, en tennis. Jean Emmanuel Ahouman, de Deux Montagnes, qui évolue en soccer, s’est également vu remettre une bourse dans la catégorie Sport collectif.
L’élève de 4e secondaire, Daniel-Olivier Boulanger-Trottier, de Sainte-Anne-des-Plaines, en patinage artistique, s’est vu décerner la bourse académique Lise-Bélanger, célébrant la conciliation du sport et des études.
Le Prix hommage Henri-Decarnelle a été remis à Michel Portmann qui a contribué au sport en tant qu’athlète, entraîneur, enseignant et bénévole. C’est sa carrière en athlétisme qui a été soulignée. «Je suis touché par ce prix, car c’est un homme que j’ai connu et qui a été un pilier», a-t-il souligné avant de faire ses remerciements.
Le maître de cérémonie a également fait connaître que l’artiste Giorgia Fumanti, présente dans la salle, organisera un concert-bénéfice au profit du Fonds. «Au nom de cette belle jeunesse qui compte sur la générosité des personnes comme vous, merci!», s’est-il exprimé, en terminant.

Trente-trois athlètes honorés

Hugo a aussi reçu deux bourses de la Ville de Deux-Montagnes, en 2012 et 2013, pour sa participation aux compétitions régionales et provinciales.
Son intérêt pour le baseball est né alors qu’il assistait, enfant, aux parties que jouait son père, dans une ligue récréative. «Il était tout petit et il voulait devenir joueur professionnel. Il a commencé à jouer à l’âge de cinq ans», se rappelle sa mère, Nathalie Larose. D’abord membre des Bisons de Saint-Eustache, Hugo passe à la catégorie double lettre lorsqu’il atteint le niveau moustique (10-11 ans).
Passionné, le jeune opte, deux ans plus tard, pour le programme Sport-études option baseball, de l’école secondaire Saint-Gabriel. «C’était la première année que l’école donnait le programme quand je suis entré en secondaire un. J’ai décidé, avec mes parents, de l’essayer», raconte l’étudiant qui termine maintenant sa quatrième secondaire.
Pour une troisième fois, il a participé, en mars dernier, à un camp d’entraînement en Floride avec les Royaux. Dans cette équipe, ce sont aussi des amis qui le suivent depuis le début de son adolescence, souligne-t-il.
Pour lui, le baseball a été un bon outil de réussite à l’école. «Les mathématiques, c’est mon point faible. J’ai eu de la difficulté en secondaire un et deux, confie-t-il. Le baseball, ça m’apporte une discipline. Je suis plus motivé pour passer mon année.» L’école Saint-Gabriel demande aux jeunes sportifs de maintenir une moyenne de 70 %, sans quoi leur temps d’entraînement est diminué et ils risquent de ne pas réintégrer les Royaux, l’année suivante.
Leur entraînement quotidien implique de manquer la dernière période d’enseignement pour pratiquer sur le terrain du parc Ducharme, à Sainte-Thérèse, ou au Complexe Multisport, de Saint-Eustache, l’hiver. «C’est vraiment comme un perfectionnement. On ne fait pas beaucoup de matchs, ce sont des pratiques. Ça me sert beaucoup pour mon équipe des Red Sox», explique Hugo qui s’entraîne à l’année. Dès le retour du printemps, il consacre ses soirées et ses fins de semaines à l’équipe élite des Laurentides.
Si ses efforts nourrissent sa passion, il a devant lui un futur incertain. «C’est dommage, il n’y a pas trop d’ouverture ici pour le baseball, il n’y a plus d’équipe professionnelle», soulève Nathalie Larose. Hugo ne s’en fait pas pour sa carrière. «Mon rêve, c’est de devenir joueur professionnel, mais je ne sais pas si ça va fonctionner. Sinon, je ne sais vraiment pas ce que je vais faire plus tard», laisse-t-il tomber, sourire en coin.
Pour le moment, même blessé, Hugo donnera tout ce qu’il a pour le lancement de sa saison avec les Red Sox des Laurentides. «Je me suis fait un claquage à la jambe, au camp d’entraînement en Floride. Je cours le moins possible, mais je suis dur avec mon corps. C’est difficile d’arrêter», dit l’athlètequi n’a jamais baissé les bras.