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Flowboard: Jade Lacroix Lauzon, porte‑drapeau d’un sport méconnu

Née au pied des pommiers de Saint-Joseph-du-Lac

Flowboard: Jade Lacroix Lauzon, porte‑drapeau d’un sport méconnu

Publié le 08/11/2013

Jade Lacroix Lauzon, une jeune femme de Saint-Joseph-du-Lac, a décroché à la mi‑octobre la médaille de bronze aux Championnats du monde de flowboard (surf sur vague artificielle) qui se sont déroulés aux États‑Unis.

Connaissez‑vous le flowboard? Non? Rassurez‑vous, il y a 3 ans, Jade Lacroix Lauzon ne le connaissait pas non plus. Inventé il y a une vingtaine d’années aux États‑Unis, ce sport consiste à surfer sur une vague artificielle et réaliser des figures. Concrètement, le flowboarder affronte une vague montante de 40 km/h sur un plan incliné en toile (aucun risque de blessure donc), le tout sur seulement 5 à 8 cm d’eau.

Jade l’a découvert en se faisant embaucher au Maeva Surf du Centropolis de Laval. Elle est tombée rapidement sous le charme de cette activité. «C’est un peu un mélange entre le surf pour la fluidité, le snowboard pour la position et le skate pour les manœuvres. Il faut faire des mouvements propres, être bien équilibré et coordonné», résume‑t‑elle.

Si Jade était une habituée du surf sur neige, elle n’avait jamais surfé sur l’eau. Elle a appris très vite avec un rythme d’entraînement d’une à deux heures par semaine, puis a commencé les compétitions, principalement aux États-Unis. Une progression rapide au point de devenir en 2013 championne du Canada. «Peu de femmes pratiquent ce sport, c’est possible de monter rapidement dans la hiérarchie», explique-t-elle avec modestie. Il faut dire aussi que Jade a l’esprit de compétition dans le sang. Elle a pratiqué la gymnastique pendant 12 ans, décrochant un titre de championne du Québec.

Les 12 et 13 octobre, Jade s’est rendue à ses premiers championnats du monde à Kierland, près de Phoenix, catégorie Planche debout. Face à des sportifs de tous les continents, il a fallu gérer le stress. «Mais cela amène aussi des bonnes choses», confie‑t‑elle.

Les athlètes devaient effectuer 3 runs d’une quarantaine de secondes. Les juges retiennent les deux meilleurs. L’un d’eux juge l’aspect général, l’autre les mouvements selon les niveaux de difficulté et un dernier l’aspect technique avec des points de pénalité pour les erreurs (chute, touche à l’eau). «On prépare notre chorégraphie, on essaie d’être original pour séduire les juges.» Mission accomplie, visiblement, avec cette troisième place individuelle et un même rang collectif pour l’équipe du Canada.

À 25 ans, Jade vient de vivre une année riche en émotions. De quoi donner des idées pour la suite. «On ne connaît pas encore le lieu des Mondiaux 2014. Il y a des chances que cela se passe sur un autre continent. Ce ne seront pas les mêmes budgets.» D’un point de vue sportif, elle s’est déjà fixé de nouveaux objectifs. «L’écart avec la première sera compliqué à combler, mais avec la deuxième, pourquoi pas! Je dois travailler fort cet hiver. Je pense faire du skate et du trampoline avec la planche pour acquérir des mouvements.»

Elle espère aussi que ces bons résultats apporteront un peu de publicité à ce sport encore méconnu. «Nous avons besoin d’autres centres et de nouveaux adeptes. Cela peut intéresser les gens qui aiment la planche, mais pas seulement ceux‑là. Ce n’est pas si difficile une fois qu’on a trouvé la bonne position.» Avis aux amateurs…