logo journal leveil
icon journal
«Être reconnu le meilleur athlète à l’international, c’est complètement fou!»— Mikaël Kingsbury

Mikaël Kingsbury montre ses deux derniers Globes de cristal reçus de la Fédération internationale de ski. Il en compte maintenant dix au cours des cinq dernières années.

«Être reconnu le meilleur athlète à l’international, c’est complètement fou!»— Mikaël Kingsbury

Publié le 03/06/2016

En remportant lors du récent Gala Sports Québec un quatrième Maurice, et ce, pour une quatrième année consécutive comme athlète de niveau international, Mikaël Kingsbury est devenu le premier Québécois à obtenir ce trophée prestigieux en autant de reprises.

«Au Québec, nous sommes une puissance mondiale dans les sports d’hiver. Pour le Canada, beaucoup de Québécois gagnent des médailles ou performent bien. Nous avons aussi de nombreux athlètes qui performent dans plusieurs sports au niveau mondial. Être reconnu le meilleur athlète québécois à l’international, et ce, quatre années en ligne, c’est complètement fou!» explique Kingsbury alors que L’ÉVEIL est allé le rencontrer chez lui à Deux-Montagnes.

Quand il regarde les athlètes en nomination dans sa catégorie, Mikaël estime que ce sont des modèles pour lui. «Cette année, j’étais, entre autres, en nomination contre Alex Harvey. L’an dernier, c’était Maxence Parrot, un autre athlète incroyable. Dans tous les sports, il y a plein d’athlètes exceptionnels. De me voir attribuer le trophée Maurice, c’est tout à fait incroyable.»

Ce gala de Sports Québec est très important pour la reconnaissance des athlètes. «C’est sûr que tu es fier d’être en nomination. Toutefois, si tu n’es pas en nomination, ce n’est pas la fin du monde. C’est plus magique quand tu gagnes un Globe de cristal ou une médaille olympique. Quand je suis en compétition, je ne pense pas à un Maurice. Si je le gagne, c’est comme la cerise sur le sundae. C’est une belle reconnaissance.»

Alexandre

À la blague, Mikaël avait défié le plongeur Alexandre Despatie l’an passé, lui qui avait déjà obtenu trois Maurice. «Je lui avais dit que je le dépasserais. Je le connais bien personnellement. Je m’étais entraîné avec lui avant qu’il aille aux Jeux olympiques de Londres en 2012. Pour beaucoup de monde, c’est une icône du sport. Je peux quand même maintenant dire que je suis fier de l’avoir dépassé avec mes quatre Maurice.»

Rêve-t-il de faire du cinéma comme Alexandre Despatie? «On ne sait jamais, répond-il du tac au tac. Je ne sais pas si j’ai du talent pour devenir un acteur, mais oui, plus j’y pense, je pourrais devenir un bon acteur. Mais je dois avouer que ce n’est pas encore dans mes plans.»

«Au début, ajoute-t-il, quand j’affrontais les caméras, c’était très intimidant. Avec le temps, je suis de moins en moins stressé. J’ai fait le plateau de l’émission Tout le monde en parle et il y a constamment une caméra braquée sur toi. Tu dois faire attention à chacun de tes gestes ou à chacune de tes paroles. Je sens que je m’améliore à chacune de mes présences devant la caméra.»

L’homme à battre

Quelqu’un qui gagne cinq championnats en Coupe du monde, ce n’est jamais arrivé. Mikaël Kingsbury est devenu l’homme à battre. Les autres pays veulent s’entraîner comme l’équipe canadienne. Comme Mikaël domine son sport, peut-il accomplir une saison parfaite, c’est-à-dire gagner neuf Coupes du monde sur neuf?

«Mon but, répond-il, c’est de toujours faire la meilleure descente possible. Je crois que c’est possible d’avoir une saison parfaite. Toutefois, il faut dire que la compétition des autres athlètes est très forte et que c’est un sport jugé. Les points accordés par les juges peuvent être très différents d’un juge à l’autre et d’une descente à l’autre.»

Chaque fois qu’il met ses skis, il se dit très motivé. «Je suis content, car je viens de faire un premier camp d’entraînement en vue de la prochaine saison et je pense m’être encore amélioré. Les camps servent à travailler sur nos défauts. Même mon coach m’a avoué qu’il était impressionné par mon camp», termine Mikaël.