Le numéro 82 des Alouettes en sera à sa troisième saison pour l’équipe de Montréal. Il est le cinquième receveur de passes. Aujourd’hui âgé de 27 ans, il a atteint son objectif de devenir joueur de football professionnel après dix années de sacrifices et d’efforts. C’est ce qu’il est venu raconter aux élèves rassemblés dans le gymnase de l’école.
«C’est toujours très important, dit-il, d’avoir un but dans la vie. À 15 ans, je m’étais dit que je voulais devenir un joueur de football. Tout ce que tu dois faire, c’est en fonction d’accomplir ton but.»
Il a donné le conseil suivant: «J’ai fait des recherches sur Internet. J’ai consulté des professeurs ou des entraîneurs. Il faut se fier à des bonnes personnes pour prendre de bonnes décisions. Ça facilite le chemin vers le succès. En 2009, c’est inacceptable de prendre des décisions tout en n’étant pas informé. Profitez un peu de votre temps pour vous trouver une passion.»
«Pour réussir, ajoute-t-il, je n’ai rien fait de magique. Il faut travailler fort. J’ai surmonté toutes les étapes que ce soit les études ou les blessures. C’est le résultat d’avoir eu un rêve. J’ai tellement investi d’efforts. Il y a des moments difficiles. Il faut vraiment persévérer.»
Danny est un homme rapide. Il est né de parents haïtiens à Laval-des-Rapides. Il a toujours été attiré par les sports, dont le hockey, le basketball et le baseball. À 15 ans, il a débuté le football avec les Cowboys de Laval Centre-Sud pour vite se retrouver avec les Bulldogs de Laval dans la catégorie midget AAA. Il a œuvré pour les Chetahs de Vanier au niveau collégial AAA. Il a été membre de Team Canada au NFL Global Junior Bowl à Tampa Bay, en Floride.
Tellement talentueux qu’il se voit offrir une bourse d’études par l’Université du Connecticut pour jouer dans la NCAA. «Imaginez, dit-il, aucune facture pour mes parents pendant cinq ans pour payer mes études.» Il a complété un baccalauréat en finances pour terminer à l’Université de Richmond en Virginie avec une maîtrise en administration des affaires.
Il a été repêché en 2006 par les Alouettes. À son premier camp d’entraînement, il a réussi à se tailler une place au sein de l’alignement. «Aujourd’hui, j’ai l’opportunité d’être payé pour jouer au ballon. En plus, je joue pour l’équipe professionnelle de ma ville.»
Après sa présentation, Danny Desriveaux a accordé une période de questions aux jeunes. Il s’est fait, entre autres, demander s’il était un bon élève à l’école quand il était jeune. «J’étais capable, mais je manquais de motivation. Mes parents n’étaient pas contents. Avec le temps, j’ai compris que je devais mettre des efforts et j’ai réalisé que je pouvais performer autant dans les études que dans les sports.»