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Daniel Héroux, donner au suivant

Daniel Héroux, donner au suivant

Publié le 03/03/2009

On dit souvent que les gens les plus occupés sont ceux qui trouvent toujours le temps de s’impliquer dans mille projets et Daniel Héroux en est un bel exemple. Marié et père de trois enfants, directeur des ressources humaines chez Bombardier, à Saint-Laurent, où il s’occupe des négociations, recrutement, datations et promotions de près de 4 000 employés, il cumule de plus les fonctions d’entraîneur-chef des Patriotes de la Ligue de hockey junior AA Laurentides-Lanaudière (LHJAALL), président des Bisons de la Ligue de baseball élite du Québec (LBEQ) et, comme si ça ne suffisait pas, il est aussi président de la Ligue des vétérans depuis 10 ans.

Le Sportif: Es-tu tombé dans la marmite sportive à la naissance?

Daniel Héroux: (grand rire) Presque! Nous demeurions à quelques pas des courts de tennis du parc Rockdale (aujourd’hui Chénier), j’ai commencé jeune à jouer au tennis et j’ai représenté la région des Laurentides en compétition provinciale jusqu’à 18 ans. J’ai porté les couleurs des interclubs de toutes les catégories au hockey avant de jouer trois saisons pour les Patriotes sous Pierre Creamer et terminer ma carrière junior avec les Cyclones de Joliette. Même parcours au baseball avant de graduer à 16 ans avec les Voltigeurs de Sainte-Thérèse et lancer avec les Aigles de Laval durant les quatre dernières saisons de mon stage junior.

LS: Les enfants partagent-ils et elles les passions du père?

D.H.: Mon fils Nicolas (17 ans) garde le filet des Nordiques de la LHJAAAQ et il a de bonnes chances de se tailler un poste de receveur avec les Bisons. Véronique (16 ans) s’arrange assez bien au soccer et fait de la natation tandis qu’Audrey-Anne (12) ans s’est mise au cheerleading (meneuse de claque). Ça aussi, ça tient son homme occupé!

LS: Pourquoi t’embarquer dans l’aventure des Patriotes AA?

D.H.: Je me suis toujours impliqué avec l’Association du hockey mineur comme directeur de catégorie, coach et assistant. Lorsque Martin Foucault a embauché Richard Lapierre pour diriger les Patriotes, il m’a demandé d’assister ce dernier. J’ai toujours aimé coacher et j’ai accepté. À la suite d’un différend entre Foucault et Lapierre, on m’a demandé de prendre les rênes de l’équipe et je la dirige depuis ce temps.

LS: Les joueurs de calibre junior AA ont peu ou pas de chance de déboucher sur une carrière. Quelle est ta motivation?

D.H.: D’abord parce que c’est un groupe de bons gars et qu’ensuite, même s’ils se savent limités en termes de débouchés, ils ne manquent jamais un entraînement et se donnent à fond à chaque match. C’est suffisant pour me motiver.

LS : Et les résultats cette saison ?

D.H.: On a déjà vu mieux mais ne nous comptez pas pour battus. Nous avons relativement bien terminé la saison et on ne sait jamais ce qui peut arriver en séries. Une chose est sûre, nous ne lâcherons pas.

LS: Comment t’es-tu retrouvé à la présidence des Bisons?

D.H.: Stéphane Gagnon m’a d’abord appelé, mais j’ai refusé en raison de la période de négociation au travail. Denis Baillargé, le président de la LBEQ et un ancien coéquipier chez les Aigles, a ensuite insisté en jouant sur ma fibre eustachoise. Je suis né ici, j’ai toujours été un fier Patriote et je voyais mal la franchise des Bisons dépérir. J’ai donc décidé d’y aller.

LS: Et maintenant, est-ce que ça va mieux?

D.H.: Dans un sens, nous sommes maintenant mieux structurés, mais gérer un budget d’une cinquantaine de milliers de dollars avec une poignée de spectateurs payants par match, ce n’est pas facile. Je peux heureusement compter sur Serge Fortier et son équipe pour m’appuyer et la Ville de Saint-Eustache semble bien comprendre le rayonnement que ses Bisons peuvent avoir au niveau provincial. La LBEQ est après tout la première ligue de baseball en importance au Québec.

LS: Est-ce que toutes ces implications n’usent pas à la fin?

D.H.: Sûrement, mais tant que je m’y sentirai bien, ça ira. D’autres s’y sont employés et peut-être usés pendant que moi j’étais un jeune athlète. Je ne fais que remettre ce que d’autres ont déjà fait pour moi.