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<strong>Printemps 2015</strong>

Printemps 2015

Publié le 28/05/2013

Nous sommes au printemps 2015, en pleine fièvre des séries de la Coupe Stanley. La Ligue nationale de hockey, sous le choc de sa condamnation pour homicide délictuel dans l’affaire Derek Boogaard, termine sa première saison complète où toute bagarre a complètement été éradiquée sous peine de suspension pour une saison entière. Bien que l’Association des joueurs se soit d’abord opposée à cette réglementation, elle s’y est finalement ralliée causant ainsi le départ de plusieurs illustres de ses membres, devenus justement des membres inutiles. Mais cette même association a par contre elle-même décidé de créer son propre comité de discipline pour sévir contre les coups à la tête et ainsi protéger ses membres, coups que la LNH tarde toujours à punir sévèrement. La LNH a aussi implanté le déblaiement automatique à l’européenne, décidé de punir tous les coups portés après le sifflet et revenir à la protection du demi-cercle du gardien pour éviter les mêlées inutiles devant le filet et protéger les gardiens. Et finalement, les arbitres ne sont plus des employés de la LNH et ont informé cette dernière qu’ils appliqueraient les règlements tels que formulés, sans égard au joueur impliqué, au pointage ou à l’importance du match.

En ce printemps 2015, les Canadiens de Montréal et l’Avalanche du Colorado sont les deux finalistes de la Coupe Stanley. Les gars de Michel Therrien contre les boys de Patrick Roy. Grâce à leur avantageux premier choix de première ronde en 2013, l’Avalanche a mis la main sur Jonathan Drouin, le joueur par excellence de la LCH cette année‑là. Il est venu garnir un parterre déjà riche de jeunes joueurs prometteurs qui sont parvenus à maturité en cette saison 2014-2015. Menés par leur capitaine de 23 ans Gabriel Landeskog, les Statsny, Duchesne, Sullivan et autres ont complètement dominé la saison dans l’Ouest et tout balayé durant les séries jusqu’ici. Habilement menés et motivés par Patrick Roy, le quadruple détenteur de la coupe Stanley et de la coupe Calder comme entraîneur à Québec, les talentueux hockeyeurs du Colorado voudront offrir une douce revanche à leur patron. Bien que réconcilié avec le CH depuis le retrait de son chandail en 2008, il est impossible de penser que Roy n’aura pas en mémoire son exil forcé de 1995 et le fait que Bergevin lui ait préféré Michel Therrien en 2012.

Du côté des Canadiens de Montréal, la nouvelle réglementation leur aura permis de se débarrasser des inutiles Blunden, Armstrong et White pour faire place aux talentueux Collberg, Bozon, Hudon et Beaulieu. On assiste au retour du Big 3 à la ligne bleue, une défensive composée de P.K. Subban, Alexei Emelin et Jarred Tinordi appuyés par Nathan Beaulieu et Raphaël Diaz, entre autres. En offensive, les Eller, Galchenyuk, Gallagher et Pacioretty sèment la terreur chez les gardiens adverses pendant que Carey Price fait finalement honneur à sa réputation de grand gardien. Les Canadiens ont également dominé l’Est durant toute la saison et en finale de conférence ont montré le chemin du vestiaire en quatre matchs aux Big Bad Bruins toujours appuyés sur le vieillissant Zdeno Chara. Si Roy a toutes les raisons d’être motivé à l’aube de cette série, il n’en est pas autrement pour Michel Therrien. Le coach du CH voudra prouver à tous que Marc Bergevin a eu raison de le préférer à l’élu du peuple en 2012 et tremper ses lèvres dans le champagne de la coupe Stanley.

Eh oui, je me réinstallerai confortablement dans mon fauteuil pour me réconcilier avec le hockey de la LNH.