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<strong>Plus sage, le Tiger Nouveau?</strong>

Plus sage, le Tiger Nouveau?

Publié le 21/08/2012

Il semble que le Tiger Nouveau soit en bonne voie de reprendre son titre de meilleur joueur de golf au monde. Avec trois victoires et six top dix en quinze tournois cette saison, il mène la coupe FedEx, devant le toujours souriant Jason Dufner et celui qui est considéré par plusieurs comme son dauphin, le jeune Nord-Irlandais Rory McIlroy, qui fait lui aussi un retour aux sommets après un léger passage à vide de quelques semaines.

Même si son avance au sommet des boursiers du golf de la PGA, cette saison, a fondu au cours des dernières semaines, Woods demeure tout de même au premier rang, avec des gains de quelque 4,95 millions de dollars. S’il est de retour au sommet, on est cependant loin des années où Tiger massacrait ses adversaires à l’aide de coups fumants dont lui seul semblait posséder le secret. Qui ne se souvient pas de l’extraordinaire «chip-in» de Tiger en 2005 au 16e trou du Masters, contre Chris DiMarco, où sa balle est tombée au fond de la coupe après avoir vacillé durant d’interminables secondes devant le trou. Et si l’on remonte un peu dans le temps, souvenez-vous de la sortie de fosse de sable d’allée qu’il a effectuée au 18e trou de la ronde finale de l’Open Canadien de 2000, un coup à haut risque où il a survolé un plan d’eau et une mer de spectateurs pour atterrir à seulement quelques pas de la coupe. Des coups de pur instinct où rien ne semblait à son épreuve.

Alors, Woods aurait-il trouvé une nouvelle façon de gagner? Aujourd’hui, le Tigre semble s’être assagi, sur le terrain en tout cas. À tout le moins joue-t-il de façon beaucoup plus stratégique. Dans plusieurs tournois cette année, où il a connu de très bons ou d’excellents résultats, Woods a laissé son bois numéro un, le symbole suprême de la puissance chez les golfeurs, dans son sac. Il a plutôt opté pour un bois d’allée ou pour son fer deux, qu’il frappe avec autant d’aisance que je me prépare un café le matin. Pensez seulement à l’Omnium britannique, au cours duquel il n’a sorti son driver que deux ou trois fois par ronde.

Aussi, il obtient presque toujours ses normales sur de petits coups roulés, signe que la prudence semble être devenue le mot d’ordre dans son cas.

De nouveaux standards

Mais Tiger n’est plus maintenant le seul à aspirer aux grands sommets, contrairement à la belle époque. Il a commencé à réécrire les normes de la compétition il y a déjà une dizaine, sinon une douzaine d’années. Il a ainsi redessiné la face du monde golfique avec des standards qu’apprivoise maintenant toute une génération de jeunes loups qui ont grandi en regardant ses exploits, rêvant un jour eux aussi de répéter les exploits dont ils ont été témoins. Il se frotte maintenant à Rory McIlroy, comme je l’indiquais tantôt, et à des joueurs comme Hunter Mahan, Keegan Bradley, Ricky Fowler et autres Webb Simpson, qui sont beaucoup mieux préparés que leurs aînés ne l’étaient à cet âge-là.

Tiger Woods devra très certainement s’y faire, et peut-être accumulera-t-il les titres de tournois majeurs – à peu près le seul record qui manque à son tableau de chasse – à moins grande allure que durant ses beaux jours. Mais il y parviendra, soyez-en sûrs.