logo journal leveil
icon journal
<strong>Jamais fini!</strong>

Jamais fini!

Publié le 17/06/2014

Le monde du sport est souvent rempli de leçons de vie et il nous en apprend aussi très long sur le caractère de ceux qui le pratiquent. Martin St‑Louis en est un exemple parfait. Éprouvé par le décès subit de sa mère, il n’en a pas moins démontré une grande force de caractère, non seulement en se présentant pour les matchs de son équipe, mais aussi en se révélant une inspiration pour les siens, du moins dans la série qui les opposait au Canadien de Montréal. Son but en prolongation était non seulement une pièce d’anthologie, mais il sonnait en quelque sorte le glas pour le Tricolore en donnant aux Blue Shirts de la Grosse Pomme une avance de 3‑1 dans la série. Tout n’était certes pas consommé pour les hommes de Michel Therrien, mais malgré leur victoire dans le 5e match, ces derniers ont été incapables de soutenir le rythme des New‑Yorkais pour finalement rendre les armes en six matchs.

Si le CH n’a pas été en mesure de prouver dans cette finale de conférence que rien n’est jamais fini, il en avait pourtant fait une démonstration convaincante dans sa confrontation précédente contre les Bruins. Tirant de l’arrière 2‑3 sur la meilleure équipe de la LNH, la brigade bleu-blanc-rouge a réussi à enlever les deux derniers matchs, dont l’ultime rencontre dans la tanière même des gros oursons mal léchés. Leurs adversaires en finale, les Rangers, avaient eux aussi réussi le même truc devant les puissants Penguins de Sydney Crosby, Evgeny Malkin et Kristopher Letang, entre autres. À 1‑3, les carottes semblaient pourtant bien cuites pour les équipiers d’Alain Vigneault, mais contre toute attente, les habitants du Madison Square Garden ont remporté les trois derniers matchs de la série devant une pléiade de vedettes médusées et frustrées. Ce revirement de situation a coûté leur poste à Ray Shero et Dan Bylsma.

Et que dire des champions de la Coupe Stanley. Leur parcours était sur le point de prendre une fin hâtive et abrupte alors que les Sharks de San Jose s’apprêtaient à faire un «remake» de Jaws en bouffant tout rond les rois de Los Angeles dans les trois premiers matchs de la série d’ouverture de la conférence occidentale. Les Kings ont alors mis la galère royale en marche et harponné les requins dorénavant édentés de San Jose en quatre matchs consécutifs. De zéros à héros en moins d’une semaine, les Kings ont poursuivi leur chemin, engloutissant au passage les magnifiques Blackhawks de Chicago, pour finalement tremper leurs lèvres royales dans le seau argenté de lord Stanley. Non, rien n’est jamais fini.

Le hockey n’a pas l’exclusivité du yogisme «It ain’t over, till it’s over!» Eugénie, notre belle Eugénie Bouchard, en a elle aussi fait une double démonstration, la première à son avantage, l’autre, malheureusement à son encontre. En quart de finale à Roland-Garros, après avoir difficilement remporté un premier set 7‑6 devant la coriace Espagnole Carla Suarez Navaro, la belle Québécoise s’est effondrée 2‑6 avant de tirer de l’arrière 1‑4 dans le set décisif. Elle a alors fait appel à toute la «dureté de son mental» et s’est mise à frapper des plombs pour démantibuler sa rivale et remporter le set 7‑5 et le match. En demi-finale, c’est l’expérimentée Sharapova qui lui a joué le tour en l’emportant après avoir perdu le premier set.

Vous êtes sur le point de partir en vacances et pratiquer votre sport favori, le golf, le tennis ou autre. Même si vous ne connaissez pas le départ souhaité, dites-vous bien que rien n’est jamais fini tant que tout n’est pas terminé. Bonnes vacances!