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Demeurer sur mon appétit

Demeurer sur mon appétit

Publié le 24/05/2011

Pour la première fois depuis le début de leur existence, j’ai assisté au match inaugural de l’Impact de Montréal récemment. À l’image de notre «beau» printemps que l’on connaît, pour l’occasion, la température était maussade, particulièrement en première demie alors que des vents violents et une faible pluie déferlaient sur le terrain et aux abords du Stade Saputo. Par surcroît, pour un 23 avril, il faisait un froid de canard. Bref, on était loin du charme indéniable que procure la présence à un événement sportif en plein air lors d’une magnifique soirée d’été.

Ainsi, si je concède que la température n’avait rien pour aider, cependant, pour avoir vécu plusieurs parties d’ouverture des Expos de Montréal, personnellement, cette magie que l’on retrouve habituellement en pareille circonstance, ne m’a pas rejoint. Pour avoir été témoin d’autres matches en saison régulière de l’Impact, les cérémonies d’avant-partie se sont avérées identiques. Ainsi, les joueurs des deux équipes se présentent au centre du terrain, chacun d’entre eux, donnant la main à un jeune enfant. En ce qui a trait à la présentation des joueurs, sans doute pour se démarquer des autres équipes professionnelles sportives à Montréal, à chaque rencontre, l’annonceur maison annonce le prénom du joueur alors que les spectateurs sont invités à compléter son nom en hurlant. J’avoue que je suis peut-être conservateur dans l’âme, mais je n’aime vraiment pas cette façon de faire. Quand on sait que le sport s’internationalise et que les mouvements de joueurs, chez l’Impact particulièrement, sont nombreux chaque année, pour moi, au niveau marketing, ce moyen nuit plus qu’il aide. Si au moins, l’annonceur au bout de quelques secondes, répétait le nom de l’athlète au complet ou de famille seulement, l’impact (quel jeu de mots) serait alors nettement plus positif à mon avis.

Pour ajouter à la désolation, quoi de plus plate au soccer que d’être témoin d’un duel qui se termine 0-0. À la décharge des acteurs sur le terrain, avec les vents violents qui volaient la vedette, les protagonistes ne pouvaient exploiter le jeu aérien avec la maîtrise qu’on leur connaît. Reconnu pour son franc-parler, l’entraîneur de l’Impact, Marc Dos Santos a admis que les spectateurs n’en avaient pas eu pour leur argent lors de ce match d’ouverture.

Heureusement, le fait de circuler à proximité du Stade olympique m’a remémoré de beaux souvenirs cet après-midi-là. Je me revoyais fébrile dans les gradins, entouré de milliers de spectateurs, se préparer à acclamer «nos amours», les joueurs des Expos. Si les Expos avaient l’avantage d’évoluer dans le meilleur circuit professionnel au monde dans le baseball, à l’inverse, pour cette année encore, l’Impact est désavantagé n’évoluant pas dans le meilleur calibre de jeu en Amérique du Nord. Il y a cependant bien plus que cela.

Quand on pratique un sport dans sa jeunesse, que l’on affectionne et que l’on se fait un plaisir de tenter d’imiter les exploits de nos joueurs professionnels préférés, cette discipline s’imprègne en nous à jamais.

Bref, je ne peux renier ma partialité. Si j’admets bien volontiers qu’au niveau physique, un joueur de soccer déploie nettement plus d’énergie qu’un joueur de baseball, pour le reste, que ce soit au niveau de l’aspect stratégique et de la diversité qui entoure ces deux sports, le baseball arrive bon premier dans mon cœur.