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Alexandre Bilodeau en met plein la vue

La joie se lisait sur le visage d’Alexandre Bilodeau quand il a retrouvé son entraîneur Dominick Gauthier, après avoir appris qu’il était le nouveau champion olympique.

Alexandre Bilodeau en met plein la vue

Publié le 15/02/2010

C’était la fête des amoureux, dimanche, mais la grande majorité des Canadiens étaient rivés à leur téléviseur pour assister à la finale des bosses des Jeux olympiques. Comme prévu, le Rosemèrois Alexandre Bilodeau en a mis plein la vue.

Le bosseur de 22 ans a non seulement mérité la médaille d’or, la première pour le Canada aux Jeux de 2010, mais il a écrit une page d’histoire en devenant le premier représentant de l’unifolié à monter sur la plus haute marche du podium lors de Jeux olympiques présentés en sol canadien.

Interrogé sur le sujet, Bilodeau s’est montré modeste et a tempéré la grandeur de cet exploit. «C’est sûr que je suis content, mais en même temps c’est un concours de circonstances, a lancé le champion olympique. L’horaire a fait que ma discipline soit présentée dans les premières journées. Je suis certain que les autres athlètes canadiens vont en gagner d’ici la fin des Jeux. Vendredi (soir de la cérémonie d’ouverture), nous sommes entrés dans le stade en délégation et nous allons y sortir en délégation.»

Il ajoute donc l’or olympique à son globe de cristal mérité en 2009. Disons qu’il a choisi le bon moment pour remporter sa première course de la saison.

Il n’a pas fait les choses à moitié. Avant-dernier bosseur à s’élancer en finale, il devait faire mieux que le champion olympique et celui qu’on considère comme un métronome, l’Australien originaire de Vancouver Dale Begg-Smith, qui avait obtenu une note de 26,58.

Pour ce faire, il ne devait surtout pas répéter l’erreur qu’il a commise à Turin et dont tous les médias ou presque lui ont parlé dans les dernières semaines. C’est avec la pédale au plancher et un air relax qu’il a dévalé la pente à toute vitesse, en plus d’y exécuter deux sauts spectaculaires. Après une attente interminable, le verdict est tombé, les 26,75 points le plaçaient en tête et l’assuraient d’une médaille d’argent, puisque le Français Guilbault Colas, le meilleur en qualifications, n’avait toujours pas pris le départ.

L’attente a encore une fois été très longue aux yeux de tous les Canadiens, mais le stress a fait place à l’euphorie quand le tableau a indiqué que Bilodeau était le champion olympique.
«C’est le meilleur feeling qu’on puisse avoir. J’ai la meilleure famille, les meilleurs amis, le meilleur coach (Dominick Gauthier). On était prêts», a-t-il lancé à Sportcom dans la zone des entrevues.

Une inspiration

De la pression, l’athlète de Rosemère en avait sur les épaules et il a démontré au monde entier que c’est possible de bien gérer le tout et d’offrir une performance à la hauteur des attentes.

Cette médaille d’or, il l’a remportée alors que celui qui a été pour lui une source d’inspiration, Jean-Luc Brassard, décrivait et analysait le tout à la télévision francophone.

Maintenant, c’est à son tour de prendre le flambeau et d’inspirer les jeunes Canadiens et Canadiennes.
«Le sport, c’est l’école de la vie. J’y ai beaucoup appris dans la discipline, a-t-il indiqué. À l’école, si tu ne veux pas étudier, tu n’étudies pas. En sport, si tu ne veux pas travailler, tu ne gagneras jamais. Avec le sport, j’ai appris la discipline et la détermination.»