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Un voyage musical au pays magique

Un voyage musical au pays magique

Publié le 21/05/2017

Ce sera le grand spectacle des finissants en théâtre musical de Lionel-Groulx qui nous guideront sur la route de briques jaunes, celle qui, tout en nous menant à la Cité d’Émeraudes, pourrait éveiller en nous l’esprit d’aventure et le goût du rêve, qui font de nous des «héros de l’imaginaire» et qu’on laisse parfois derrière soi au moment de quitter l’enfance.

Inspirée du roman Le merveilleux pays d’Oz (1904), de l’auteur américain Lyman Frank Baum, qui en faisait alors la suite de son célèbre Magicien d’Oz (1900), l’œuvre qu’on vous propose et qui s’adresse à quiconque aime se faire raconter une histoire est une création d’Olivier Berthiaume (mise en scène, livret et paroles), Mario Vigneault (direction musicale, musique et paroles) et Marie-Josée Tremblay (chorégraphies) que vous pourrez voir du jusqu’ 24 mai, au Théâtre Lionel-Groulx.

«On s’est beaucoup inspirés du deuxième roman, on a pigé quelques éléments dans les autres et on a créé notre propre histoire» , indiquait Olivier Berthiaume en conférence de presse, tout en soulignant que l’exercice impliquait le défi de proposer un rôle consistant à chaque interprète, de le faire jouer, chanter et danser, dans cet univers fantastique et féérique, sans que ça donne un spectacle de quatre heures.

Féru de jeu clownesque, le metteur en scène en importera par ailleurs le rythme, le punch comique et le point fixe. «C’est la forme de jeu la plus vraie, la plus humble et la plus pure» , pense Olivier Berthiaume, qui en reconnaît aussi les exigences techniques.

Au pays d’Oz

On y retrouvera donc Dorothée et le Bûcheron-en-fer-blanc, mais on suivra d’abord le personnage de Tip qui parvient à s’extirper des griffes de la sorcière Mombi pour aller se réfugier à la Cité d’Émeraudes, où règne désormais l’Épouvantail du premier tome. Mais puisqu’on est au théâtre, rien n’arrivera comme on le voudrait et il faudra tout un spectacle pour remettre les choses à leur place, convenablement on le suppose.

En musique

De son côté, Mario Vigneault confiait avoir abordé la création de la trame musicale en se sentant complètement libre. «Comme c’est un univers éclaté, on peut y faire pratiquement tout ce qu’on veut, en évitant quand même de faire n’importe quoi» , de résumer celui qui a bricolé des musiques qui peuvent évoquer les éléments mélodiques de Stephen Sondheim, certains éléments rythmiques de Jason Robert Brown, par exemple, tout comme on peut y reconnaître les couleurs de Sting ou de James Taylor, jusqu’aux penchants avoués du compositeur pour le jazz, bref, on a fini par lui dire, pour son plus grand bonheur, que ça ressemble à du Mario Vigneault. C’est lui, par ailleurs, qui a réalisé la trame sonore du spectacle (percussions, guitare et piano).

En danse

Pour sa part, Marie-Josée Tremblay dit s’être tout d’abord appuyée sur la force de chacun des interprètes dans l’élaboration de chorégraphies inspirées des personnages eux-mêmes, de leur énergie et de leur gestuelle. «Ça donne parfois des tableaux visuellement complexes, quand deux groupes de personnages se manifestent simultanément» , dit-elle.

Les concepteurs

Cet univers éclaté prendra forme sous vos yeux grâce au travail des concepteurs, à commencer par la scénographe Cyrille Brin-Delisle, qui se trouvait confrontée à un univers vaste et composé de lieux multiples. Elle a donc conçu un décor en paliers sur lequel serpentera un chemin de lanternes. On y évoquera le désert avec des toiles de couleur sable, tout comme on y recréera l’univers dynamique et organique du pays d’Oz, dont la composition s’inspire de l’art nouveau du début du XXe siècle.

Anthony Ratté, pour sa part, a créé des costumes inspirés de cette époque, en variant la palette selon qu’on soit au Kansas ou au pays d’Oz. Sur cet aspect, le concepteur a choisi de s’inspirer des costumes qu’on voit dans la célèbre production de MGM, sans toutefois les reproduire. «Pour chaque costume, j’ai gardé un petit élément, un clin d’œil qui nous les rappellera» , dit-il.

Aux éclairages, Audrey Cantin adhère aussi à l’idée d’un concept commun et proposera un environnement jouant beaucoup avec les ombres et la lumière, de manière à créer des tableaux précis, définis et distincts au sein d’un même lieu.

L’environnement sonore portera la signature de Benjamin Trépanier-Dubord, qui a créé un échantillonnage de sons distincts pour chacun des lieux où se déroulera l’action. Ils pourront évoquer le réel (un parc, un criquet) sans nécessairement le reproduire ou le copier.

Mais le mieux serait encore d’y assister vous-même, en réservant votre place pour l’une des représentations qui auront lieu les 19, 20, 21, 23 et 24 mai, au Théâtre Lionel-Groulx. Les billets sont disponibles au Cabaret BMO situé au 57, rue Turgeon à Sainte-Thérèse (450 434-4006). Il y en aura aussi à la porte, lors des représentations.