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Lettre ouverte aux élus d’Oka

Lettre ouverte aux élus d’Oka

Publié le 16/08/2021

Nous invitons les élu-es à prendre connaissance du communiqué ci-dessous de la Fondation David Suzuki venant souligner l’urgence climatique dans laquelle la Planète entre inexorablement. Alors que des pays ou provinces sont tragiquement éprouvés, jusqu’ici le Québec a été plutôt épargné.

La planète entière sera affectée. Selon le rapport alarmant du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). « Il n’y a pas de temps à perdre ni d’excuses à trouver » a prévenu le secrétaire général de l’ONU, M. Antonio Guterres. Réchauffement climatique : « C’est maintenant ou jamais », avertit le GIEC | Radio-Canada.ca

Ce rapport du GIEC conclut à la nécessité non négociable de limiter le réchauffement à 1,5°C et à aligner tous les efforts pour éliminer les combustibles fossiles. La science nous dicte de garder les combustibles fossiles dans le sol. « Oublier dès «maintenant» tout projet d’exploration pétrolière ou gazière et ne plus vendre de voitures thermiques neuves au-delà de 2035 : ce sont les mesures nécessaires pour atteindre au milieu du siècle la neutralité carbone et avoir une chance de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, estime l’Agence internationale de l’énergie. » Pour la neutralité carbone, pas de nouveaux projets liés aux énergies fossiles, dit l’AIE | JDM

La préservation de l’eau, des forêts et des écosystèmes sont également des enjeux vitaux. Le Québec est aux prises avec des vieux pipelines, des sites d’enfouissement de déchets, des exploitations minières dans les zones habitées et/ou éloignées, des gazières émettrices de GES, une centrale nucléaire non-démantelée et des déchets radioactifs à proximité de la rivière des Outaouais et du St-Laurent, des insecticides, pesticides et engrais employés en agriculture, des rivières polluées, des forêts et des milieux humides saccagés ou détruits, des surverses d’eau usée dans le fleuve, des méthaniers et des navires qui larguent leurs eaux de ballasts dans le fleuve, etc…

N’y a-t-il pas déjà trop de menaces pour notre habitat humain et celui des autres espèces avec lesquelles nous partageons les ressources dont nous ne sommes que les dépositaires ?

Pour toutes ces raisons, nous sommes grandement préoccupé-es par les conséquences qu’auront les changements climatiques sur les générations à venir. Nous demandons à notre municipalité d’Oka de mettre en oeuvre des mesures concrètes afin d’éliminer au maximum l’usage des combustibles fossiles dans notre communauté et de faire pression sur les gouvernements fédéral et provincial pour accélérer la transition énergétique.

Encore une fois, nous nous tournons vers nos édiles municipaux parce que vous êtes nos élu-es de proximité les plus concerné-es lorsque surviennent les coups durs. Merci de votre travail pour notre communauté.

« Dans le mesure de nos moyens, il nous revient de nous associer aux efforts immenses qui se poursuivent aujourd’hui pour garder notre maison habitable et agréable » Hubert Reeves, La fureur de vivre » (disponible à la bibliothèque Myra Cree).

Annick Rouiller, Simon Dubois et Lucie Massé, citoyens d’Oka
Membres d’Action Environnement Basses-Laurentides