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Une femme d’affaires solidaire de ses employées

Une Femme D’affaires Solidaire De Ses Employées

Une femme d’affaires solidaire de ses employées

Publié le 08/03/2018

Et s’il était possible d’être en affaires tout en se montrant humain? Suzie Poirier, la nouvelle propriétaire du restaurant Le Saint-Laurent, à Saint-Eustache, en est fermement convaincue.

Depuis qu’elle a acheté le restaurant avec son mari il y a deux ans, Suzie Poirier essaie de faire des affaires autrement. Ce n’est pas la première aventure commerciale dans laquelle se lance la bachelière en administration.

C’est à 17 ans qu’elle a eu la piqûre des affaires. D’abord avec sa première expérience dans la restauration, celle qu’elle a acquise à Trois-Rivières, juste avant de franchir la porte de l’université pour apprendre les rudiments de la finance.

Les institutions financières ont suivi puis la garderie familiale, la meilleure façon de travailler tout en prenant soin de sa marmaille.

Ce beau parcours d’entrepreneure, elle sait qu’elle le doit au modèle féminin qui a marqué sa vie: sa mère. «J’ai eu une mère extraordinaire qui a élevé seule ses quatre enfants. Elle nous a montré qu’il n’y a rien qu’une femme ne peut pas faire» , confie Suzie Poirier.

Une gang de filles

Au restaurant Le Saint-Laurent, elle s’est entourée de 14 filles. «On a un cuisinier quelques heures durant la semaine, mais ce sont surtout les femmes qui mènent le show.

«On est vraiment une belle équipe de femmes. On se tient, on est solidaires. On a toutes des enfants, ce qui nous a encore plus soudées.»

Suzie Poirier a embauché une femme atteinte de surdité. «Elle élève ses trois enfants avec son mari qui est sourd et muet lui aussi. Elle vient travailler ici, car elle veut se sentir utile dans la société. Je l’admire tellement» , affirme Mme Poirier, au sujet de Chantal Lejeune, son employée.

Une situation dont elle est très fière, qui démontre l’égalité des femmes face aux hommes, estime-t-elle. «Tout ce qui s’est passé cet automne, cette sortie du placard des femmes, ça prouve que l’on n’est plus des victimes. Moi, je suis fière d’être une femme. On a de beaux modèles de femmes, au Québec.»

«Dans le commerce, ça se peut d’être humain et il faut encourager cela et les femmes sont capables de gérer l’aspect humain» , assure la commerçante.