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Un rendez-vous avec le destin

Un Rendez Vous Avec Le Destin

Un rendez-vous avec le destin

Publié le 08/03/2018

En prenant la direction générale de Sercan, à l’automne 2016, Vickie Boisvert a accepté son rendez-vous avec le destin. En perdant ses deux parents du cancer, quoi de plus normal que d’œuvrer à améliorer les soins de fin de vie des autres?

C’est un concours de circonstances qui a bien fait les choses, reconnaît celle qui est entrée à l’organisme pour s’occuper du défi Kilimanjaro, une activité singulière sur laquelle comptait l’équipe de la fondation, dirigée alors par Serge Duthé, pour recueillir les fonds nécessaires à la poursuite des services de soutien, d’accompagnement pour les personnes à l’approche de la mort en plus de la maison de soins palliatifs, située à Saint-Eustache.

Vickie Boisvert s’est immédiatement reconnue dans ce petit milieu où l’on se tenait les coudes serrés comme dans sa petite municipalité natale des Cantons de l’Est. Après s’être consacrée plusieurs années à ses trois enfants, elle se sent utile dans ce milieu où l’on cherche à adoucir les derniers jours des grands malades.

 

Ressources essentielles

D’emblée, on lui a confié un mandat de grande importance pour la survie de l’organisme : mettre sur pied des activités de financement. Sercan lui doit la désormais traditionnelle course des bateaux-dragons.

«Toutes les régions devraient avoir leur maison pour les soins palliatifs» , dit-elle, en rappelant que celle de Sercan n’avait que quatre chambres encore en 2005. Trois autres ont été ajoutées en 2012, sur l’autorisation gouvernementale.

«On me demande souvent comment je fais pour travailler avec la maladie et la mort, dit-elle. Mais la maladie, ça fait partie de la vie. Tant mieux s’il existe des ressources comme ça. J’aurais aimé que mes parents se retrouvent dans un endroit comme ici, au lieu de finir leur vie dans un hôpital. Je faisais des aller-retour tous les jours avec ma mère à l’hôpital» , se souvient Vickie Boisvert.

Fille de gang reconnue, Vickie Boisvert aime établir des liens avec les donateurs qui contribuent à la continuité de la mission de Sercan où l’empathie et le dévouement semblent partagés par tous : membres de la direction comme employés. «Ici, on fait beaucoup avec peu» , assure-t-elle.

Pour sa part, si le hasard l’a amenée chez Sercan, Vickie Boisvert sent qu’elle y est désormais pour les bonnes raisons. «Travailler ici, ça me met en lien avec mes parents.»