logo journal leveil
icon journal
Rien ne résiste à l’amour d’une mère

Rien Ne Résiste à L’amour D’une Mère

Rien ne résiste à l’amour d’une mère

Publié le 08/03/2018

En venant s’installer au Québec avec mari et enfant en 2004, la roumaine Violeta Pirvu entrevoyait une vie meilleure que celle qu’elle venait de quitter à Bucarest sous le régime post-communiste. Choisir son destin valait bien quelques adieux, croyait-elle.

Les écueils ont été nombreux et son courage, exemplaire. Violeta Pirvu désirait tant s’intégrer qu’elle renonça à retrouver un emploi de travailleuse sociale en raison de complications bureaucratiques pour la reconnaissance de son baccalauréat effectué à l’université de Bucarest.

Qu’à cela ne tienne, Violeta n’allait pas en rester là. D’abord, apprendre le français puis assurer un boulot chez un exportateur montréalais, qu’elle doit quitter au bout d’un an, son fiston ayant été frappé d’une pneumonie qui failli l’emporter. Andreï se voit ensuite diagnostiquer un souffle au cœur puis le spectre de l’autisme.

La petite famille s’installe à Saint-Eustache pour se rapprocher de l’établissement hospitalier où l’enfant a reçu des soins impeccables, constate Mme Pirvu.

Famille monoparentale

Fraîchement divorcée et seule pourvoyeuse, la jeune maman devient travailleur autonome. L’idée de disposer d’un horaire souple comme agente immobilière s’impose comme la solution, croyait-elle, pour bien s’occuper de son fiston qui venait de prendre un abonnement aux hôpitaux.

«L’un de mes gros défis a été de porter les chapeaux de maman et de papa» , souligne Violeta, qui s’est inévitablement retrouvée à devoir concilier travail-famille. Andreï a souvent suivi sa maman tandis qu’elle faisait visiter des maisons à de potentiels clients.

Quelques années plus tard, la nouvelle Eustachoise à la besace déjà bien chargée de défis voit son fiston autiste être refusé en classe normale, décision injuste qu’elle n’allait pas accepter sans rechigner. «Mon fils allait entrer dans une classe normale» , s’est alors jurée celle-ci.

Son acharnement a eu raison de la direction de l’école primaire qui a finalement accepté de laisser Andreï suivre un cursus régulier. Aujourd’hui âgé de 15 ans, il suit le programme d’éducation internationale de la Polyvalente Deux-Montagnes. Une victoire pour lui et sa maman obstinée, qui se soucie de lui inculquer une bonne éducation.

«En arrivant ici, j’ai dû recommencer à zéro. Je me suis repositionnée face à mon rêve d’avoir une meilleure vie pour moi et mon fils, affirme Violeta Pirvu. Malgré les intempéries, on veut poursuivre la direction que l’on s’est proposée au départ.»