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Zone industrielle, boisé et compteurs intelligents: De l’inquiétude dans l’air à Mirabel

L’hôtel de ville de Mirabel.

Zone industrielle, boisé et compteurs intelligents: De l’inquiétude dans l’air à Mirabel

Publié le 27/09/2013

C’est dans une salle bondée de citoyens que s’est déroulée, le lundi 23 septembre dernier, la dernière séance du conseil municipal de Mirabel, qui se tenait pour l’occasion dans le secteur de Saint-Benoît. Le maire Hubert Meilleur a dû faire face à l’inquiétude manifeste de plusieurs Mirabellois.

La séance a commencé avec une période de consultation publique entourant le projet de règlement PU-1967 venant modifier le règlement de zonage U-947 de la Ville. En clair, cette modification permettrait à l’administration municipale de se réapproprier quelques parcelles de terre à même des terrains agricoles (RU 10-39 et RU 4-28) situés sur la côte des Anges, dans le secteur de Saint-Augustin, pour un usage commercial, industriel ou institutionnel.

La Ville veut ainsi se réserver un territoire de 420 965 mètres carrés dont elle pourra disposer ultérieurement dans le cadre du plan d’urbanisme.

Des citoyens se sont donc pointés devant le maire pour manifester leurs inquiétudes et surtout leur mécontentement à l’idée qu’on installe des commerces ou autres bâtiments non résidentiels dans leur secteur jusqu’à ici bien tranquille.

Selon le maire Meilleur, la Ville a le droit d’agrandir la zone industrielle et peut se servir d’un droit acquis au sens de l’article 105 pour l’étendre jusque dans ce secteur.

Une école primaire sera, par ailleurs, construite dans le secteur de Saint-Augustin. Celle-ci devrait être située entre la rue des Saules et la côte des Anges, à l’ouest du périmètre urbain de Saint-Augustin, qui a été privilégié à cause du transport des écoliers et parce que le secteur ne dispose pas d’un terrain de 200 000 mètres vacant.

D’autres citoyens du Haut-Mirabel sont aussi venus questionner le maire sur une rumeur voulant que l’on érige un terrain de soccer sur le boisé de la rue Grenat. Le maire leur a promis qu’on ne toucherait pas à ce boisé pour quelque raison que ce soit, tel qu’il leur avait dit en 2009. Il a déposé un avis de motion afin de protéger le boisé.

Compteurs intelligents

Dans un autre ordre d’idées, les deux citoyens qui avaient demandé au maire, lors de la séance précédente, d’appuyer leur demande de moratoire contre l’installation des compteurs intelligents par Hydro-Québec sont revenus à la charge. Et avec insistance, ayant eu le temps de peaufiner leur argumentaire, ce qui a donné lieu à un moment plutôt cocasse puisqu’ils ont accaparé le micro à tour de rôle pendant au moins 30 minutes.

Une citoyenne du nom de Denise Bélanger a aussi ajouté sa voix à leur requête, demandant au maire de façon formelle par écrit «un règlement municipal assurant un moratoire sur l’installation de compteurs intelligents à Mirabel».

Dans la lettre qu’elle a remise au maire et aux médias, Mme Bélanger affirme que la Loi sur les compétences municipales autorise l’administration municipale à agir ainsi. «Je vous demande cela au nom de la préservation de la santé des citoyens de Mirabel et de leurs enfants. Protégez-nous des effets nocifs des mégas radio fréquences émises en continu par les compteurs intelligents», stipule-t-elle dans sa lettre. 

Même si M. Meilleur considère que les compteurs sont moins dangereux que les fours à micro-ondes de la maison, il a tout de même accepté de porter la demande des trois citoyens au vote des membres du conseil et a promis de revenir avec leur décision commune à la prochaine séance qui se tiendra exceptionnellement le mardi 1er octobre prochain.