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<strong><em><strong>Wilson Ortiz</strong>: «Tanné de chialer et de ne rien faire»</em></strong>

Le candidat d’Option nationale dans Deux-Montagnes, Wilson Ortiz.

Wilson Ortiz: «Tanné de chialer et de ne rien faire»

Publié le 24/08/2012

Wilson Ortiz n’avait aucun bagage politique lorsqu’il s’est porté candidat pour Option nationale, au printemps dernier, à part quelques heures lorsqu’il était étudiant pour aider un ami qui, lui, était militant. Le candidat de Deux-Montagnes pour la formation politique de Jean-Martin Aussant n’a jamais fait de politique active non plus. «Mais j’étais tanné de chialer et de ne rien faire», a-t-il indiqué, dans une entrevue téléphonique réalisée un peu plus tôt cette semaine.

Disposant d’un peu de temps durant la période des Fêtes, il a commencé à s’informer sur les partis politiques et leur plate-forme. C’est en avril que ce résidant de Saint-Eustache et infirmier de formation a profité de l’ouverture qui s’offrait à lui chez Option nationale pour faire le saut en politique active. Il l’admet d’emblée, l’organisation de sa campagne dans Deux-Montagnes n’est pas de tout repos, au sein d’un parti naissant où tout reste à faire.

Wilson Ortiz défend cependant des sujets qui lui sont chers, sachant très bien que ses possibilités d’être élu sont plutôt minces: «Notre but, c’est de nous faire connaître.»

Les enjeux auxquels il tient

Il s’intéresse beaucoup au domaine de la santé, un sujet naturel pour lui, qui enseigne présentement les soins infirmiers. Il estime tout d’abord que l’on devrait mieux exploiter les possibilités qu’offrent les infirmières cliniciennes, ces «superinfirmières» qui auraient un rôle et des responsabilités à mi-chemin entre l’infirmière et le médecin. N’étant pas un Québécois de souche, il se dit préoccupé par la difficulté, pour les travailleurs du domaine de la santé qui pratiquent dans d’autres pays, à obtenir leur statut au Québec.

Il milite de plus pour une réorganisation du travail au sein du réseau de la santé. «Il y a plus de chefs que d’Indiens», déplore-t-il, soutenant qu’il est possible d’abolir des postes de gestion sans affecter les services à la population. «Mais il faudra y aller de façon progressive», précise-t-il.

En matière d’éducation, il croit fermement à la nécessité de la gratuité scolaire, incluant les études supérieures à l’université: «Les gens qui font plus d’études gagnent un meilleur salaire et paient ainsi plus d’impôt», dit-il, prenant exemple sur la Norvège et la Finlande, pour ne nommer que ces deux pays.

D’un point de vue plus politique, il se positionne en faveur des scrutins proportionnels, soulignant que de nombreux pays en Europe ont déjà opté pour cette solution. «Sinon, ce n’est pas représentatif des choix de la population», indique-t-il. Comme plusieurs, il propose de dépolitiser la tenue des élections en tenant des scrutins à date fixe, comme cela se fait au municipal. Il propose aussi la nationalisation des ressources naturelles du Québec. «L’exemple parfait est Hydro-Québec», dit-il.

La question nationale

La question nationale ne peut être évacuée ou mise en aparté par les partis qui se disent souverainistes, dit-il: «Avant tout, je crois que le Québec peut être un pays souverain, dit Wilson Ortiz. Pour le Parti québécois, ce n’est pas une priorité, et chez Québec solidaire, on met l’accent sur la solidarité et, peut-être, sur la souveraineté.» M. Ortiz estime qu’Option nationale est le seul parti dont la souveraineté constitue la priorité.