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Verger Lacroix: Des pommes à saveur de feu sacré

Danielle Marceau

Verger Lacroix: Des pommes à saveur de feu sacré

Publié le 01/10/2013

Avec neuf cidres maintes fois récompensés, et un dixième à venir pour la période des Fêtes, sans oublier une trentaine de produits, dont plusieurs gourmands, élaborés à partir des pommes qu’il cultive à Saint-Joseph-du-Lac, près de 60 000 visiteurs par année et neuf employés à temps plein, le Verger Lacroix peut très certainement être considéré comme l’un des acteurs majeurs de l’agrotourisme dans les Basses-Laurentides.

S’il en est ainsi aujourd’hui, c’est parce que les deux propriétaires du Verger Lacroix, Pascal Lacroix et Danielle Marceau, tous deux âgés de 50 ans, y ont mis les efforts nécessaires au fil des 25 dernières années. C’est en effet en 1988 que Pascal Lacroix se portait acquéreur de la terre qui allait être transformée en verger. «À l’origine, on y cultivait des choux de Bruxelles. Pascal, le quatrième de sa génération, a alors décidé de planter en lieu et place 5 000 pommiers, 3 000 en 1988 et 2 000 en 1989. Puis, en 1991, nous nous dotions d’un premier réfrigérateur à atmosphère contrôlé», raconte, les yeux pétillants, son épouse Danielle Marceau, en parlant des débuts du Verger Lacroix.

Si la terre familiale – située également à Saint-Joseph-du-Lac – sur laquelle il a aidé tout jeune son père est aujourd’hui la propriété de son cousin, Pascal Lacroix représente tout de même la quatrième génération de Lacroix à cultiver les pommes. Sa fille Gabrielle, 21 ans, qui a complété ses études à l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ), a fait le choix, au printemps dernier, de poursuivre la tradition familiale en œuvrant à temps plein dans la cuisine de transformation du Verger Lacroix.

Le Verger Lacroix, ce n’est pas qu’une entreprise proposant une variété d’une quinzaine de pommes qui n’attendent, l’automne venu, que d’être cueillies. C’est également un lieu où l’on y découvre neuf cidres, lesquels ont tous mérité les grands honneurs. En tout, pas moins de 70 médailles et récompenses ont été attribuées à ses neuf cidres.

Si l’entreprise joséphoise a d’abord ouvert ses vergers au public dès 1990 et aux groupes de garderies à partir de 1991 (une idée de Danielle Marceau), c’est seulement à partir de 2005 que le Verger Lacroix propose ses premiers cidres. Trois se retrouvent alors sur les tablettes, le Lacroix de Glace, Lacroix Pétillant et Lacroix Léger. Six autres s’ajouteront au fil des ans, y compris le Feu sacré, un cidre apéritif dont le jus de pomme est évaporé comme l’eau d’érable, une méthode relativement récente au Québec.

Aujourd’hui, le Verger Lacroix affiche une production de quelque 60 000 bouteilles par année, dont certaines sont distribuées dans les succursales de la Société des alcools du Québec (SAQ), dans les marchés publics et dans certains restaurants. Ces cidres sont évidemment disponibles au verger même.

À ces cidres s’ajoutent, en boutique, de nombreux produits, dont plusieurs gourmands, qu’il s’agisse de compotes, de confitures, de biscuits, de jus, de salsa, de vinaigrette ou encore de ketchup aux fruits pour ne nommer que ceux‑là. Il y a aussi, ne l’oublions surtout pas, ces petits chocolats garnis de caramel de pommes au Feu sacré, peints à la main au hairbrush, sans oublier ces fameux beignets aux pommes cuisinés sur place. Si plusieurs de ces produits sont élaborés à partir des recettes de la grand‑mère de Pascal, Gisèle Lacroix, qui a tenu son kiosque pendant près de 25 ans à Saint-Joseph-du-Lac, d’autres sont signés par la jeune Gabrielle Lacroix.

Déjà, cette dernière a, entre autres, concocté le fameux caramel de pommes au Feu sacré, aromatisé du cidre Feu sacré, dont on dit qu’il fait monter au ciel lorsque l’on y goûte. Celle‑ci est aussi à élaborer un nouveau produit gourmand fait à partir de la pomme Honeycrisp, lequel doit être disponible d’ici quelques jours. La jeune Gabrielle a aussi comme projets de concocter de nouveaux produits haut de gamme au cours des années à venir.

Par ailleurs, pour l’année 2014, le Verger Lacroix et ses propriétaires envisagent, dix ans après son ouverture, d’agrandir la cidrerie. La cuisine sera également agrandie et une salle dédiée à des dégustations sera aménagée.

Avec l’agréable arrivée de leur fille Gabrielle au sein de l’entreprise, Pascal Lacroix et Danielle Marceau sont, plus que jamais, assurés que le Verger Lacroix ne perdra pas de sitôt l’enviable réputation d’excellence qu’il s’est bâtie au fil des 25 dernières années.