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Une sixième et dernière fresque dans le Vieux-Saint-Eustache

La sixième fresque historique à se dévoiler dans le Vieux-Saint-Eustache a été peinte sur un bâtiment situé au 82-84

Une sixième et dernière fresque dans le Vieux-Saint-Eustache

Publié le 15/10/2013

Une sixième – et dernière – fresque historique a été dévoilée dans le Vieux-Saint-Eustache, laquelle, à l’instar des cinq autres, a été réalisée par la firme Murale Création. Après les Patriotes, les Seigneurs, l’Auberge Mitchell, le Magasin général E. Lahaie et la Commémoration du 100e anniversaire de la Bataille des Patriotes, c’est maintenant une scène d’un marché public à Saint-Eustache, au tournant des 19e et 20e siècles qui cette fois est évoquée sur cette fresque mesurant 10 m x 5 m.

 

La nouvelle fresque a été peinte sur le mur d’un bâtiment situé au 82-84, rue Saint-Eustache, propriété de Jacques Biard. Elle rappelle ce à quoi un marché public aurait pu ressembler à cette époque, alors que Saint-Eustache se relevait de la fameuse Bataille des Patriotes, de 1837. On y voit, à l’arrière de la maison Corriveau, en bordure de la rivière du Chêne, divers producteurs et artisans de la place et de la région, qu’il s’agisse du boulanger, du tanneur, du tonnelier, du potier, du cordonnier ou du forgeron. Les producteurs maraîchers sont évidemment sur place, sans oublier les villageois, dont ceux de la petite bourgeoisie, pour qui le marché public était aussi l’occasion de prendre des nouvelles de ce qui se passait dans la région.

Un clin d’œil au fromage Oka fait aussi partie intégrante de la fresque, avec la présence du moine Alphonse Juin, arrivé depuis la France à l’abbaye d’Oka, en juin 1893, avec la recette secrète d’un fromage primé, le Port-du-Salut. C’est au frère Juin que l’on doit, faut-il le rappeler, la recette du fameux fromage Oka.

Aussi, un autre clin d’œil rappelle, par ailleurs, que c’est à Oka que les poules Chanteclerc, une race rustique développée au début du siècle dernier pour résister au climat québécois, rigoureux, ont d’abord été élevées.

Comme c’est le cas sur chaque fresque, une petite «touche de modernité» complète cette sixième réalisation de Murale Création avec la présence, à la toute gauche, d’une femme enceinte qui porte un panier de légumes biologiques, une étiquette en faisant foi. «À l’époque qu’évoque la fresque du marché public, il est ironique de rappeler que les fruits et légumes étaient tous biologiques», a souligné l’historien Jonathan Lemire qui, à nouveau, a apporté son concours pour la recherche historique des éléments que l’on souhaitait intégrer à cette nouvelle fresque.

Projet piloté par le comité des biens, des sites patrimoniaux et de la toponymie de la Ville de Saint-Eustache, cette fresque sera cependant la toute dernière à être réalisée sur les murs du Vieux-Saint-Eustache, a confirmé le maire Pierre Charron. Celui-ci a fait savoir que la Corporation du moulin Légaré, qui a le mandat de promouvoir les attraits patrimoniaux du Vieux-Saint-Eustache, verra à mettre en valeur les six fresques existantes, entre autres, par la mise en place d’un circuit de soir tout en lumière. La publication de guides pédagogiques est aussi à l’étude.

Le maire Charron s’est, enfin, réjoui de la réalisation de cette nouvelle fresque historique qui, a-t-il dit, «permet aux Eustachois, actuels et nouveaux, de se réapproprier leur histoire collective, de renouer avec leurs racines et de développer un sentiment de fierté».

Aussi présente à ce dévoilement, la conseillère municipale et présidente du comité des biens, Nicole Carignan-Lefebvre, a tenu, pour sa part, à remercier l’ensemble des intervenants qui, depuis 2007, ont permis la réalisation de ces six fresques au fil des années.