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Une renommée mondiale pour les artificiers de GFA

Six des artificiers de l’équipe de GFA Pyro. En haut: Laura Smith, Ryan Smith, Camille Léonard, Hugues Lalonde. En bas, Yanick Turenne et Pierre Beaudin. À l’extrême droite: Jean-Jacques Fortier, artificier indépendant.

Une renommée mondiale pour les artificiers de GFA

Publié le 22/06/2012

Qu'ont en commun Hugues Lalonde, Pierre Beaudin et Yanick Turenne? Une passion pour les feux d'artifice et la fierté de les fabriquer pour GFA Pyro, une entreprise de Saint-Joseph-du-Lac qui s'est bâti une réputation internationale en pyrotechnie.

Mais ils ne sont pas les seuls. Rien que pour les 17 spectacles à préparer pour la Fête nationale du Québec et la fête du Canada, les services d’une quarantaine d’artificiers sont requis.

Qui aurait cru qu’Ampleman, baptisée ainsi jusqu’au moment de sa fusion avec Fiatlux en décembre 2009, deviendrait l’un des trois plus grands créateurs de feux d’artifice du Québec?

Régulièrement demandée pour représenter le Canada, GFA Pyro envoie ses artificiers d’un pays à l’autre pour compétitionner avec des pyrotechniciens reconnus: Berlin et Shanghai, en septembre 2010, Jeux olympiques de Vancouver, hiver 2010, Saint-Brévins-les-Prés, en France, d’où ils sont revenus avec le 1er prix.

GFA Pyro participe aussi aux plus gros événements pyrotechniques, à commencer par L’Internationale des feux Loto-Québec, la compétition la plus prestigieuse au monde. On leur doit l’hommage à Céline Dion, en 2010, et celui au Cirque du Soleil, en 2009.

Même s’il ne dure que 25 minutes, la préparation d’un spectacle peut prendre de deux à trois mois de préparation, comme celui qui se déroulera derrière le parlement d’Ottawa, le 1er juillet. Un mégaspectacle de lumières colorées et éphémères qui grimperont jusqu’à 300 mètres d’altitude. C’est si haut que NAV Canada, qui gère l’espace aérien, devra détourner le trafic aérien, le temps du spectacle.

Talent et précision

Réussir un spectacle de pyrotechnie n’est pas si simple, même pour des artificiers expérimentés. Cela exige un choix d’explosifs judicieux tenant compte de l’effet visuel recherché et de leur durée pour que leur entrecroisement s’ajuste à la musique et produise la chorégraphie artistique désirée.

Les artificiers devront choisir des feux de basse portée et des bombes aériennes pouvant atteindre une hauteur spectaculaire. La grande variété d’explosifs à leur disposition leur permet jusqu’à 250 types d’effets. Une petite erreur de choix ou de calculs et c’est l’échec.

Tout ce travail s’effectue à l’entrepôt de Saint-Joseph-du-Lac. Une fois le camion de 53 pieds rempli de matériel arrivé sur les lieux, il faut procéder à l’installation: selon l’envergure du spectacle, il faut compter entre trois et cinq jours. Sur place, un immense périmètre de sécurité doit être érigé afin d’éloigner les dizaines de curieux. Un objet aussi inoffensif qu’un cellulaire peut déclencher les explosifs. «Quand on joue avec le feu, c’est toujours dangereux», lance Yanick Turenne.

Et tout comme les pétards, le succès est éphémère. «On donne 15 minutes de bonheur aux gens et le lendemain, ils ont tout oublié», fait remarquer l’artificier Turenne. Ça prend beaucoup de passion.»

Artificier: un hobby

C’est justement au nom de cette passion que Jean-Jacques Fortier, venu se joindre à la rencontre, organise lui aussi des feux d’artifice.

Diplômé comme artificier depuis 15 ans, ce professionnel indépendant résidant à Saint-Joseph-du-Lac prépare des spectacles pour différents événements se déroulant dans la région, comme celui du festival Arts en fête. Au fil du temps, son hobby s’est transformé en tradition, en moments de bonheur partagés en famille. Et ça le satisfait entièrement.