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<strong>Une pétition pour qu’ils soient acceptés partout</strong>

Annie Lalande et Rolland Quenneville avec leur chien assistant

Une pétition pour qu’ils soient acceptés partout

Publié le 03/09/2013

Une pétition a été déposée par la députée de Mirabel, Denise Beaudoin, à l’Assemblée nationale, en mai dernier, afin d’autoriser les personnes handicapées à avoir recours à un chien d’assistance en tous lieux. Elle comporte 301 signatures.

«On veut faire en sorte que les chiens d’assistance aient une priorité d’accès, ce qui n’est pas actuellement dans la loi», explique Michel Langlois, codirecteur général du Groupe JCL, également impliqué dans la cause avec Rolland Quenneville et les non-voyants Guillaume Laforest, et Annie Lalande, qui possède elle-même un chien d’assistance.

En effet, selon eux, il n’est pas rare de voir l’accès à un lieu refusé aux personnes avec un chien d’assistance. La situation serait encore plus critique au niveau du logement puisque certains propriétaires refusent la location d’un logement, par exemple, notamment par peur d’être obligés d’accepter les chiens en général.

Il devient alors important, pour eux, de légiférer dans ce domaine afin que les chiens d’assistance puissent être autorisés à aller n’importe où et ainsi différencier ce type d’animal spécialement formé et élevé (notamment par Mira) pour accompagner et supporter les personnes aux prises avec certains handicaps.

Le chien d’assistance est d’une grande importance pour les personnes qui en font l’usage. En effet, il représente le moyen de mieux vivre avec son handicap au même titre qu’une canne, un fauteuil roulant ou autre. De plus, il est intimement lié à celui qui l’emploie. «Il ressent comment je me sens. Mon chien, c’est ma vie, c’est mon soutien, si je suis devant vous, c’est grâce à lui», confie Rolland Quenneville.

Persuadée de pouvoir faire avancer le dossier à l’Assemblée nationale, Mme Beaudoin a indiqué: «Il y a beaucoup d’appuis sur ce sujet. L’idée, c’est de créer un projet de loi.» Et malgré le temps que ce type de démarche peut prendre, elle a ajouté: «Je vais continuer à travailler pour que ça change.»

Voici un extrait de la pétition déposée à l’Assemblée nationale le 9 mai dernier: «Attendu que les dispositions de l’article 10 de la Charte québécoise des droits et libertés prévoient qu’une personne atteinte d’un handicap a le droit d’utiliser un moyen pour pallier son handicap.

Attendu que la commission québécoise des droits de la personne a décidé que le choix du moyen pour pallier un handicap n’appartient qu’à la personne ayant le handicap et seulement à cette personne.

Attendu qu’au Québec, contrairement à plusieurs autres provinces canadiennes, il n’existe aucune loi qui autorise une personne atteinte d’un handicap d’être accompagnée de son chien d’assistance dans son lieu d’habitation, que ce lieu soit une unité de condominium ou un logement locatif.

Nous, soussignés, demandons à l’Assemblée nationale du Québec d’adopter une loi qui autorise une personne atteinte d’un handicap d’être accompagnée de son chien d’assistance non seulement dans un endroit public, mais aussi dans son lieu d’habitation, que ce lieu soit une unité de condominium ou un logement locatif