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<strong>Une opération qui a changé sa vie</strong>

Jean-Marie Charbonneau

Une opération qui a changé sa vie

Publié le 10/09/2013

«Ce sont les neurotransmetteurs qui stimulent les électrodes dans les hémisphères du cerveau qui m’ont permis de retrouver des fonctions, des gestes que je ne pouvais plus faire à cause du Parkinson», raconte Jean-Marie Charbonneau, 65 ans.

Ce qu’explique M. Charbonneau se nomme la stimulation électrique cérébrale en profondeur, une opération délicate qui consiste à insérer de petites électrodes dans le cerveau et ainsi à interrompre le signal cérébral qui cause des tremblements liés au Parkinson. Une opération impressionnante, il va de soi, surtout lorsqu’on sait que le patient n’est pas endormi, mais uniquement anesthésié localement. Il s’agit là d’une pratique essentielle afin de vérifier si les tremblements cesseront avec le courant des électrodes. La collaboration s’avère donc primordiale avec le patient, lui seul étant capable de le sentir… et donc de le signifier au neurochirurgien.

«Déjà, huit heures après l’opération, je ne tremblais plus», affirme M. Charbonneau.

L’opération n’est pas une mince affaire. La preuve, 24 heures plus tard, le patient est à nouveau opéré, mais endormi cette fois-ci, afin qu’on lui installe les neurotransmetteurs. «Lorsqu’on m’a opéré l’autre hémisphère, je n’en pouvais plus. Il faut avoir une très bonne santé mentale pour faire cette opération. Même si ma santé mentale est bonne, j’ai tout de même été en délire du mardi au samedi. Cela s’est arrêté par la suite», raconte-t-il.

L’endroit où les électrodes doivent être implantées est déterminé au moyen d’un appareil nommé neuronavigateur qui permet d’identifier avec une précision absolue l’endroit de l’implantation.

Avant son opération, Jean-Marie Charbonneau vivait beaucoup d’anxiété avant de sortir, car il n’arrivait presque plus à marcher. «Aujourd’hui? Je marche et je n’ai plus de tremblements. Je reviens d’ailleurs d’une semaine de golf. J’ai également diminué de moitié ma médication.»

L’opération de M. Charbonneau a une durée de vie de 10 ans. Seulement 10 % à 15 % des gens atteints de Parkinson peuvent espérer avoir cette opération. Ils devront être évalués en psychologie, en psychiatrie, en ergothérapie et en physiothérapie.