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<strong>Un rendez-vous sur les chemins de l’opéra avec Marilyne Gosselin</strong>

Marilyne Gosselin dans la première partie de son spectacle intitulé Mémoire d’une chanteuse.

Un rendez-vous sur les chemins de l’opéra avec Marilyne Gosselin

Publié le 07/02/2012

Pour son premier Dimanche en douceur de l’année, le Centre d’art La petite église de Saint-Eustache recevait la chanteuse Marilyne Gosselin. Accompagnée par la pianiste Janie Caron, c’est de sa voix d’opéra qu’elle présentait Mémoire d’une chanteuse où elle a bercé la salle de chansons teintées parfois de romance, de tristesse, d’amour et de douceur.

 

Le spectacle a débuté avec Noëlla Leblanc venue réciter quelques poésies de sa création pour annoncer les journées de la poésie et remercier la boulangerie qui fournit le public en viennoiseries lors de ces dimanches. C’est avec le Pain qui chante, qu’elle a fait chanter la salle avec elle.

Par la suite, la soprano de Saint-Eustache Marilyne Gosselin s’est avancée sur scène dans une longue robe bleue brillante. Devant la centaine de personnes réunies, principalement composée d’aînés et de familles, elle a déclaré: «Je suis vraiment flattée d’être à Saint-Eustache, ma ville natale.»

Malgré son jeune âge, 23 ans, cette chanteuse a une décennie d’expérience derrière elle et cela s’entend dans sa voix particulièrement maîtrisée et mature pour son âge. Elle a présenté au public une sélection de ses coups de cœur musicaux.

Elle a, entre autres, interprété des morceaux de Fauré, de l’opéra Louise, Puccini et d’autres de Debussy, où le piano et la voix formaient un tout harmonieux, comme deux instruments. Il était alors possible de se laisser emporter autant par le charme du piano que de la voix.

La chanteuse a fait preuve d’une belle maîtrise de sa voix qui devenait encore plus intéressante lorsqu’elle se rapprochait de l’opéra, où les morceaux demandent plus d’interprétation. Elle semblait d’ailleurs ravie de pouvoir le faire.

Lors du retour de l’entracte, Marilyne Gosselin a revêtu une grande robe d’un rouge éclatant qui a soutiré plusieurs sons d’admiration de la salle. Tout au long de sa performance, plusieurs jeux d’éclairage sont venus accompagner les deux artistes.

Si la première partie du spectacle était plutôt en français, la deuxième était davantage anglaise ou en langue étrangère. Elle a d’ailleurs chanté Black Swann, une de ses pièces préférées de même que des auteurs moins connus comme Copland ou Barber.

Pour le bonheur de la salle, elle s’est aussi fait plaisir en interprétant une pièce de son tout premier opéra et une autre d’un opéra-comique. C’est donc avec générosité et douceur qu’elle a bercé les spectateurs de ce dimanche matin hivernal.

Elle a terminé son spectacle avec l’opéra tchèque Rusalka. Une ovation debout a fait revenir Marilyne Gosselin et sa pianiste Janie Caron pour un dernier morceau. Un spectacle bien apprécié du public comme cette spectatrice ravie qui a confié dans un échange à côté de la cafetière: «On entend bien ses mots, ce n’est pas forcé. Un beau talent à 23 ans.»