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<strong>Un espace collectif pour artistes créatifs</strong>

Chacune des artistes possède un style bien personnel, distinct. De l’avant à l’arrière: Lyette Roussille, Mysho, Emmanuelle de Rouville et Lucie Meilleur.

Un espace collectif pour artistes créatifs

Publié le 27/09/2012

Au printemps dernier, la peintre-coloriste Lyette Roussille a décidé de transformer l'immense espace situé au-dessus de l'École de théâtre du Vieux Saint-Eustache en atelier collectif de création: le 34 Galerie/Ateliers. Trois autres artistes s'y sont installées.

En louant ces emplacements, la propriétaire de l’édifice, Lyette Roussille, espère faire découvrir à la population des artistes régionaux. Chaque artiste apporte son matériel, puis peint sur place. Des passants s’y arrêtent parfois pour les observer travailler.

Pour Mysho, Emmanuelle de Rouville et Lucie Meilleur, c’est une belle occasion d’établir un contact avec le public, mais aussi d’échanger entre elles sur leur passion commune, l’art. De briser leur isolement.

Les quatre femmes ont toutes enseigné les arts plastiques. Un simple hasard. Et si le concept attire d’abord la gent féminine, Mme Roussille ne serait pas contre l’idée de voir des hommes s’installer dans l’atelier.

«En venant ici, je me sens connectée au monde tout en restant dans ma bulle. Et j’aime bien l’idée d’avoir un avis, une critique sur ce que je fais», raconte l’artiste eustachoise qui enseigne l’art dans une école primaire de Saint-Jérôme.

Sur ses toiles, les formes simples et épurées laissent deviner une recherche identitaire. «Je suis en pleine crise d’adolescence, spécifie-t-elle, mi-sérieuse. J’explore. Il y a tellement de références autour de nous: pas si simple de trouver qui l’on est comme peintre. C’est un long travail.»

Un peu plus loin, celle dont les toiles sont signées Mysho se dit stimulée par l’ambiance qui se dégage dans l’atelier. «Le fait d’être en groupe, ça me fait du bien: ça permet des échanges et de belles rencontres. À la maison, j’étais toujours seule. Je n’ai jamais travaillé autant que depuis que je viens ici.»

En dehors des projets artistiques qu’elle organise pour différentes écoles, Sandra Michaud se rend régulièrement peindre au 34, rue Saint-Eustache. La musique est cœur de ses œuvres, dont celle de Yann Perreault, Alfa Rococo et Jorane. «Elle sert de support au message que je veux livrer», explique l’artiste, préoccupée par l’environnement et les relations humaines.

À l’approche de la retraite, Lucie Meilleur s’éclate totalement en peignant à l’atelier. «La peinture et le dessin, c’est un besoin énorme que je n’avais pas compris», lance Lucie, qui est devenue enseignante en arts plastiques, faute de pouvoir vivre de son art. Mais elle se rattrape. Depuis qu’elle a découvert l’atelier, elle y vient deux jours par semaine pour créer des toiles au style tantôt abstrait, tantôt figuratif.

«Peindre et créer, c’est la respiration de l’âme. Si on ne nourrit pas ce besoin, on meurt à petit feu», assure Lucie Meilleur.

L’ancienne enseignante Lyette Roussille réalise, quant à elle, de jolies gravures… avec ses crayons de couleur. Étonnant!

Elle a plus d’un projet à venir pour le 34 Galerie/Ateliers. D’abord, elle ouvrira les portes de l’atelier durant les Journées de la culture, les 29 et 30 septembre, de 13 h à 16 h. Puis, elle offre une série de dix ateliers libres de trois heures sur des modèles vivants à partir du 26 septembre.

Pour en savoir plus: voir la page Facebook «34 Galerie/Ateliers».