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Tueurs de mamans

Tueurs de mamans

Tueurs de mamans

Publié le 01/08/2013

Chaque époque amène ses technologies. Bonnes ou mauvaises, selon ce que chacun peut en penser. Et les scénaristes et dessinateurs de bande dessinée s’en inspirent bien évidemment lorsque vient le temps de créer une nouvelle histoire ou une nouvelle série. Franquin, avec sa série Spirou et Fantasio, est un bel exemple, lui qui, dès 1948, a imaginé le récit Radar le robot, personnage créé par un savant qui en perd le contrôle. Edgar P. Jacobs, avec sa série Blake et Mortimer, est un auteur qui a intégré beaucoup les technologies dans ses récits.

Les années 2000 et 2010 sont certainement marquées par l’avènement de l’Internet et du Web qui prennent de plus en plus de place dans nos vies. Et justement, le phénomène de l’Internet a inspiré le scénariste Zidrou, auteur, entre autres, des séries Tamara et Protecto, pour un diptyque ayant pour titre Tueurs de mamans et dont le premier tome vient de paraître au Québec. Les dessins sont signés par Benoît Ers et Ludo Borecki.

Nous retrouvons ici cinq adolescentes qui ont toutes la particularité de vivre avec leur mère, mais qui n’ont pas de père. Les cinq jeunes filles, Béatriz, Marie, Valentine, Kom Piu et la nouvelle venue Toronto (c’est vraiment son prénom, car née à Toronto), font partie d’un ordre exclusivement réservé à des filles n’ayant plus ou pas de père. Surtout, comme toutes bonnes adolescentes, celles‑ci n’acceptent pas les réprimandes de leur mère respective, ce qui entraîne des disputes.

Voilà que les cinq filles tombent sur un site Web appelé Castigo et qui a pour mission de châtier les personnes de son choix. Suffit de payer avec une carte de crédit! Après avoir dressé la liste de leurs griefs et indiqué le châtiment à infliger à leur mère, l’heure et l’endroit, les cinq filles valident ce qui est indiqué comme une 97e mission. Pensant s’amuser, le jeu tourne au cauchemar quand les punitions commencent vraiment à arriver, à l’heure dite et à l’endroit dit. De la plus anodine… à la plus grave. Paniquées, les cinq filles vont tenter d’annuler la «mission», mais en vain. S’amorce alors une course contre la montre pour essayer de protéger leurs mères de ces mystérieux «justiciers»!

Quelque peu saugrenu de prime abord (qui penserait à punir sa mère via Internet?), ce premier tome de Tueurs de mamans n’en est pas moins palpitant et prenant, surtout à partir du moment où commence l’exécution des châtiments.

Notons que le deuxième tome, déjà, a paru en France et devrait donc se retrouver dans les librairies québécoises d’ici quelques semaines.