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Trois jours d’abstinence à l’école secondaire d’Oka

(Photo Pierre Latour) – Les quelque 185 étudiants en 5e secondaire de l’école secondaire d’Oka ont été invités, le temps d’une courte pause de trois jours, à éteindre téléphone cellulaire, lecteur de musique, ordinateur et téléviseur. Un projet mis sur pied par Maude Forget, enseignante, de concert avec cinq jeunes, nommément Cassandra Gagnon Legault, Étienne Dancosse, Swan Blengino, Marjorie Julien et Simon Cormier.

Trois jours d’abstinence à l’école secondaire d’Oka

Publié le 18/01/2011

Les quelque 185 finissants de l’école secondaire d’Oka, programmes régulier et éducation internationale confondus, ont pratiqué l’abstinence pendant trois jours, alors que cellulaire, lecteur de musique, ordinateur et téléviseur se sont tus. Littéralement débranchés.

«Ce n’était pas une obligation. Mais ils ont été nombreux à embarquer à fond dans le projet et ils se sont vraiment amusés», raconte Maude Forget, enseignante en éthique et culture religieuse.

L’idée est venue à la suite de la lecture, par Mme Forget, d’un texte publié dans La Presse, en octobre dernier, et intitulé Pause Facebook forcée. «J’ai trouvé l’idée intéressante, tout comme plusieurs de mes élèves qui sont venus m’en parler», évoque-t-elle. Du coup, un comité, composé de Cassandra Gagnon Legault, Étienne Dancosse, Swan Blengino, Marjorie Julien et Simon Cormier, tous des étudiants en 5e secondaire, s’est rapidement mis en branle et le projet a pris forme.

C’est ainsi que les 24, 25 et 26 novembre dernier, les sessions Facebook ou Twitter se sont éteintes, les cellulaires fermés et les iPod débranchés. À l’école comme à la maison. Idem pour la télévision en soirée. Seul le téléphone conventionnel pouvait être utilisé. On a même poussé la note jusqu’à abolir toute forme de maquillage et à privilégier les vêtements confortables, certains étudiants allant jusqu’à se présenter à l’école en pyjama et en pantoufles.

«On voulait vivre la simplicité sous toutes ses formes. Ça na pas toujours été facile, mais certainement intéressant de vivre l’expérience, même pour moi», a avoué l’enseignante.

Au final, le constat est tout aussi simple: les jeunes se parlaient davantage entre eux. Certains en ont profité pour avancer leurs travaux scolaires, d’autres pour prendre le temps de parler avec leur famille.

Sitôt la pause terminée, nul besoin de vous dire que les anciennes habitudes sont cependant vite revenues au galop…

Abstinence pour toute l’école?

Évidemment, un projet de cette ampleur ne pouvait pas passer inaperçu et les autres étudiants de l’école ont tôt fait d’être interpellés à leur tour. «Notre projet a eu beaucoup de répercussions dans l’école et les étudiants des autres niveaux en ont beaucoup parlé», confie Mme Forget.

Tellement que la direction de l’école songe à mettre sur pied une journée d’abstinence qui s’étendrait cette fois à l’ensemble des étudiants. Une petite journée d’accalmie, probablement en janvier ou février. Une histoire à suivre.